L'histoire :
Il s'est passé quelque chose d'anormal et d'inquiétant dans la Batcave : des milliers de chauve souris sont mortes d'un seul coup. Les cadavres jonchent le sol et les équipements de Batman. Alfred a du travail pour ramasser tout ça. Pendant qu'il s'affaire, Bruce Wayne recherche d'où provient cet étrange phénomène. C'est déjà le cinquantième chiroptère qu'il dissèque mais en vain. Il n'arrive pas à trouver traces d'un quelconque produit ou poison. Cet événement est une énigme ! Malgré tout, il ne se laisse pas abattre et il adopte une nouvelle solution : aller voir quelqu'un qui pourra l'aider. Il se rend donc chez Francine Langstrom. En effet, qui d'autre que She-Bat connaît aussi bien les chauves-souris ? Batman lui demande de l'aide mais elle n'est pas dans son état normal. Elle parle de bruits et semble délirer et soudain, elle s'injecte un produit. Trop tard ! Elle se transforme en immense chauve-souris. Batman s'agrippe à elle et ils traversent rapidement Gotham. Francine se rend au plus vite au zoo où se trouvaient exposées les chauves-souris qui sont mortes. She-Bat finit par s'écrouler, épuisée et visiblement terrifiée. Batman n'a pas vraiment le temps de s'occuper de ce problème car un phénomène encore plus étrange se produit sous ses yeux. Une immense lumière apparaît au dessus de la ville et forme comme un nouveau gigantesque soleil. Drôle de journée décidément...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout le monde connaît un des surnoms de Batman : le chevalier noir. Il fallait donc lui opposer un ennemi qui soit un chevalier blanc. Mais pas sous forme de pirouette narrative comme la géniale version de Sean Murphy. Non, ici le chevalier adversaire de Batman porte véritablement une armure et se prétend preux et honnête ! Peter Tomasi a donc osé baser son intrigue sur un simple jeu de mot et il faut bien le reconnaître : c'est un peu mince pour tenir la route. Tout est vu et revu dans d'autres aventures de Batman : un ennemi dangereux qui menace Gotham, une enquête pour tenter de comprendre qui il est et une gigantesque bagarre finale pour arrêter le vilain. Cet adversaire d'un nouveau genre n'a que peu d'intérêt et n'amène que des réflexions caricaturales et ridicules sur le bien et le mal. De chevalerie, il n'y aura que la tenue, plutôt ridicule dans les rues de Gotham mais tout le reste n'a rien d'épique et est au contraire une pathétique chanson de geste sans âme ni saveur. Tomasi essaie tant bien que mal de limiter la casse en y ajoutant des actions rocambolesques mais ses nouveaux personnages sont grotesques : des squelettes enflammés en guise de soldats de lumière et des morts-vivants faits de glaise... La deuxième histoire n'est pas plus convaincante, malgré la présence du Spectre : le tout n'est qu'une banale enquête ponctuée de quelques scènes de combat sans relief. Heureusement, les dessinateurs redorent quelque peu le blason avec un graphisme spectaculaire et séduisant. La prestation de Brad Walker rappelle même le style de Neal Adams. Malgré tout, l'ensemble reste un récit très... moyen (âgeux) !
