L'histoire :
Batman est en Espagne et enquête sur une étrange affaire : un aviateur s'est crashé contre un rocher. Le problème, c'est que le détective remarque vite que ce n'est pas un simple accident. En effet, le pilote a été étranglé peu avant qu'il ne perde le contrôle de l'avion. Tout ceci est bien étrange, tout comme les circonstances de ce drame. L'aviateur devait jouer un rôle dans un film «Le marteau du ciel». Ce film retrace l'histoire du grand aviateur allemand le baron Hans Von Hammer. L'équipe de tournage se rend à l'endroit où a eu lieu la tragédie. Parmi les personnes présentes, Bruce Wayne est au rendez-vous car il finance une partie du projet. Le réalisateur est inquiet car les catastrophes se multiplient sur les lieux du tournage. Il pense même arrêter le film. Certains murmurent que le film est maudit et que c'est l'esprit du baron qui hante les lieux, mécontent de la façon dont se passe son adaptation. Bruce Wayne insiste pour que le tournage continue malgré tout. Il est bien placé pour savoir que Batman va rapidement trouver le véritable coupable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Urban continue sa réédition des grands titres de Batman avec le tome 2 des aventures du chevalier encapé, imaginées par Dennis O'Neil et Neal Adams au cours des années 70. Les histoires sont toujours des saynètes assez courtes d'une dizaine de pages où Batman doit exercer ses talents de détective et son art du combat pour lutter contre toutes les formes de crime possibles et imaginables. On est donc dans les mêmes schémas narratifs que le tome précédent, avec un mécanisme qui se répète et qui témoigne d'une époque et d'un style. O'Neil en fait même parfois trop quand il tente désespérément d'être original en créant des scènes de plus en plus farfelues, à la limite du ridicule. Ainsi, on voit Batman affronter un requin, combattre un asiatique qui ressemble à Bruce Lee, faire des voltiges dans un avion, poursuivre des criminels en ski... Chercher l'originalité à tout prix peut vite tourner au grand cirque mais que les fans se rassurent : on retrouve quelques grands ennemis de Batman pour élever un peu le niveau. Les récits mettant en scène Ra's Al Ghul, Man-Bat, Double Face et bien sûr le Joker sont bien plus intéressants. Mais le spectacle provient surtout de la performance incroyable de Neal Adams. Ce Michel-Ange des comics propose des cases d'une modernité folle, avec des mouvements saisissants et un rendu de toute beauté. D'autant que la mise en couleur est chatoyante et remise au goût du jour. Le texte s'adapte aussi beaucoup plus intelligemment au style Adams et laisse respirer un dessin osé et expressif à lui seul. Batman n'a jamais été aussi beau et crève l'écran par son charisme et ses acrobaties délirantes. Et rien que pour cette raison, la série vaut le coup d'œil !
