L'histoire :
Gotham City a été mise à mal par un séisme qui l'a laissée en ruines. Bruce Wayne, délaissant son identité de Batman, a quitté la ville pendant plusieurs mois afin de demander de l'aide à l'extérieur. Malheureusement, cet abandon de la ville a eu pour conséquence la répartition de celle-ci entre différentes bandes rivales menées par la pègre locale et même par certains ennemis de Batman tels que Double-Face ou le Pingouin. Suite à l'échec des plaidoyers de Bruce Wayne, la ville a été déclarée "no man's land" et a été coupée du reste du pays. Nul n'entre ou ne sort. Ou presque. En effet, Bruce est de retour, cette fois en tant que Batman, pour aider les habitants de la ville à restaurer la Loi et l'ordre. Ou du moins à limiter les dégâts. Jusqu'à maintenant, il était aidé par Huntress, Oracle ainsi que par une nouvelle Batgirl. Mais quand ses coéquipiers de la Justice League viennent à la rescousse, Batman doit refuser leur assistance et leur expliquer en quoi ils ne peuvent apporter à Gotham l'aide dont elle a besoin...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier opus revigorant, les aventures de Batman marquent ici le pas. Composé en grande partie de tie-ins à l'event No Man's Land, ce tome comporte quand même quatre histoires issues de titres qui ne concernent pas directement Batman (JLA, Azrael et Young Justice) tandis que les titres Batmanien, eux, marquent le pas histoire de ne pas prendre trop d'avance sur leurs petits camarades. Le résultat est un mélange un peu décevant entre des titres à part (ceux se focalisant sur les habitants de Gotham étant les meilleurs) et ces tie-ins, prétexte à l'arrivée de menaces un peu ridicules afin de justifier la présence des compagnons d'arme de Bats. Superman vient d'ailleurs faire un tour histoire d'aider mais comme il se rend compte que les gens de Gotham sont un peu bizarres, il repart en les laissant à leur sort. Blague à part, si l'idée autour du récit concerné est très bonne, l'exécution est médiocre et il aurait mieux valu couper les titres Batman du reste de l'univers DC Comics tant le comportement de la Ligue de Justice est, au final, incompréhensible. Question vilains, qu'il s'agisse de Locus (un groupe de généticiens déments), de Kobra Prime (prétexte à une aventure des fatigants Young Justice) ou encore du Danseur de la Mort (un danseur amateur fêlé - une promotion pour Azrael qui, lors de son aventure précédente, a surtout mené une lutte à mort contre un tuyau), on a l'impression d'assister à un meeting de la Ligue des Bras Cassés. C'est d'autant plus dommage que l'ensemble des illustrateurs impliqués (de Jason Pearson à Mike Deodato Jr en passant par Damion Scott et Phil Winslade) fait du très bon boulot. Il ne ressort du lot qu'une poignée d'histoires telles que le sombre et beau "Home Sweet Home" de Lisa Klink et Guy Davis ou encore "Nuance de Gris" du duo Bob Gale et Phil Winslade. Ces perles n'ont pas vraiment à sauver ce tome puisque l'ensemble demeure de bonne facture mais on sent bien qu'on est en plein statu quo au niveau de l'intrigue principale - même si la dernière histoire annonce une confrontation très attendue - et que les auteurs "tuent le temps" en centrant l'action sur les personnages gravitant autour du héros. Le résultat ? Une impression en demi-teinte pour ce second album qui aura surtout un intérêt pour les collectionneurs de la saga, saga qui figure tout de même parmi les meilleures de notre ami Batman.
