L'histoire :
Alors qu'il n'était qu'un enfant, le jeune Ra's Al Ghul a vu son village pillé et brûlé, sa famille assassinée par des guerriers sanguinaires. Fuyant à travers les bois pour échapper à une mort violente, il dut uniquement son salut à une horde de loup qui attaquèrent le poursuivant. Depuis, sa légende s'est écrit dans le sang, et l'immortel assassin a vécu de nombreuses existences, ramené inlassablement à la vie par les puits de Lazare. Mais alors qu'il expérimente une nouvelle naissance douloureuse et qu'il est accueilli par sa fille Talia, il est alors submergé par le souvenir des horreurs de son passé. Aussi loin qu'il se souvienne, l'humanité a toujours été un fléau pour le monde et alors qu'il fait ses adieux à sa fidèle louve, il se jure de mener à bien sa nouvelle mission. Avec la force de frappe de la Ligue des Assassins, il entreprend l'élimination des pires crapules qui sont responsables de la destruction inexorable de la terre et de son environnement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série des One bad day vient s'enrichir d'un nouvel épisode centré sur un célèbre vilain du panthéon du chevalier noir. Cette fois-ci, Tom Taylor et Ivan Reis s'intéressent au puissant criminel Ra's Al Ghul, et notamment à sa facette d'éco terroriste . Le scénariste expose les évènements louables qui ont poussé le guerrier éternel à mener une véritable croisade contre les responsables du déclin de la Terre. La corruption humaine est pour lui un fléau qu'il convient d'éradiquer dans le sang, mais ses crimes vont forcément rapidement alerter Batman. Quelle posture va alors adopter Bruce Wayne face à cet homme avec lequel il a noué des liens familiaux très proches ? Tom Taylor fait donc de la question de l'écologie et de la transmission filiale les thèmes centraux de son histoire, le tout saupoudré de scènes d'actions efficaces. Au dessin, Ivan Reis fait comme toujours du très bon boulot, avec son style réaliste parfaitement maîtrisé. La mise en page est soignée et l'encrage précis de Danny Miki fait des merveilles avec les couleurs lumineuses de Brad Anderson. Le seul regret est la faible pagination liée au cahier des charges de la collection qui ne permet malheureusement pas de développer l'intrigue plus en profondeur.