L'histoire :
Harley se souvient de sa rencontre avec Jack Napier, dit le Joker. Elle raconte tout à ses enfants : son élégance et son charme naturel, son côté gentleman et ses crises de colère. Leur première rencontre a d’ailleurs tout révélé : il est tombé amoureux d’elle dès le premier regard alors qu’elle continuait son show. Quand soudain, ils sont interrompus par deux gorilles qui bousculent Harley. Fou de rage, Jack n’hésite pas à la défendre et à s’en prendre aux molosses, quitte à se retrouver en danger. Un véritable chevalier blanc ! Il ponctue cette rencontre d’une carte de visite en forme de roi de carreau. Aujourd’hui, tout bien changé et elle est seule à s’occuper de ses enfants. C’est d’ailleurs l’heure de les coucher. Une fois que c’est fait, Harley reçoit de la visite : Duke passe une fois par semaine comme à son habitude. A la demande de Bruce Wayne, il la voit régulièrement pour savoir comment elle se sent et pour l’aider si besoin. Cette fois, il ne fait pas qu’apporter à manger à ses enfants, nourriture qu’elle donne sans hésiter à ses hyènes. Il lui demande de l’aide pour coincer un serial killer de la pire espèce. Ses talents en médecine pourraient aiguiller l’enquête pour trouver cet enfant de salaud. Harley hésite mais elle refuse : elle ne pourra pas gérer ses enfants, ses bébés hyènes et ce travail en plus…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Batman White Knight a bouleversé bon nombre de personnages du Batverse. Peut-être que celle qui a le plus changé est Harley Quinn, personnage déjà profondément complexe et mouvant. Katana Collins pousse plus loin le concept. Non seulement Harley est une maman au foyer, mais elle devient également une détective au service de la police de Gotham ! Ce court récit propose donc une ramification originale au projet ambitieux de Sean Murphy. Cette fois, la vedette de la série a laissé la place à son épouse qui assure les scénarios. Au cours d'une histoire d’enquête classique, on suit la pauvre Harley qui se cherche autant qu’elle recherche un tueur en série. Tout est très classique. Et même si l’intrigue est bien menée, on a du mal à s’attacher à Quinzel qui perd de sa folie et de son charisme. Malgré tout, ce comics complète bien tout l’univers White Knight avec une fidélité et un respect qu’on sent à chaque passage. C’est d’ailleurs aussi le cas avec le dessin de Matteo Scalera, qui a la lourde tâche de remplacer Sean Murphy. Pourtant, le miracle se produit. On croirait presque suivre le trait sec et hachuré de l’artiste originel, tant Scalera s’applique à imiter le style Murphy. Avec un rendu un peu plus léché, le graphisme est presque aussi beau que celui de Sean Murphy et les couleurs feutrées et délicates de Dave Stewart y sont aussi sûrement pour quelque chose. Harley Quinn n’est jamais là où on l’attend. Il se pourrait bien que cette transformation en femme « normale » soit sa pirouette la plus surprenante.
