L'histoire :
La guerre fait rage entre les différentes familles de Gotham. Les partisans de Black Mask livrent un combat sans merci à la famille Calabrese et ses alliés. Attendant tranquillement que les deux clans s’entretuent pour choisir le vainqueur, le Pingouin joue sur tous les tableaux. Chacun des deux camps croient voir en lui un allié. Selina tente de changer la donne en manipulant les familles qui soutiennent Black Mask afin qu’elles se rallient à la sienne. La jeune femme entretient également une relation intime avec Heiko Hasegawa, la fille du meilleur allié de Black Mask. Au milieu de toutes ces tractations et de ces intrigues, une terrible nouvelle s’abat sur la ville : Batman est mort. Alors que l’annonce de la disparition du chevalier noir est à peine tombée, les médias proclament son remplacement par un nouveau Batman entièrement à la solde de la police de Gotham. Alors que Selina pleure son ami perdu et cherche à savoir ce qui s’est réellement passé, Black Mask et ses affidés voient dans ce changement une aubaine pour leurs affaires. Qui saura tirer son épingle du jeu et s’emparer de Gotham ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volume plutôt réussi qui montre une Selina Kyle reine de la mafia, ce second tome de Catwoman Eternal ne déçoit pas en continuant sur le même ton. On a toujours l’impression d’être dans un film digne du Parrain ou dans un palais florentin du XVIe siècle où les trahisons s’ajoutent aux intrigues de cour. Transposer une telle atmosphère dans Gotham et faire de Catwoman le personnage central d’un récit mafieux offre vraiment un résultat convaincant. Les figures féminines sont au centre de l’ouvrage avec une Selina Kyle forte et fragile à la fois, une Antonia Calabrese qui se révèle être plus qu’un simple faire-valoir ou une Heiko Hasegawa qui prend de l’épaisseur. Les adversaires de Catwoman sont tout aussi intéressants avec un Pingouin plus retors que jamais et un Black Mask impitoyable. La disparition de Batman replace Selina face à elle-même et à ses responsabilités, elle n’a plus de garde-fou, de figure tutélaire pour veiller sur elle ou la réfréner et se retrouve donc seule face à des choix cornéliens. Si le scénario peut paraître parfois alambiqué, Geneviève Valentine démontre qu’elle est à l’aise avec ce type de récit qui tricote des intrigues qui s’entremêlent. Le crayon de David Messina a remplacé celui de Garry Brown mais reste dans le même ton avec des personnages anguleux, des atmosphères nocturnes ou rougeâtres qui conviennent parfaitement au propos de guerre civile qui sévit au sein de Gotham. Un second tome qui clôt un fort bon récit de belle manière.