L'histoire :
Cela fait maintenant 11 jours que les différents partis en présence dans la DMZ essayent de négocier un cessez-le-feu. Matt vient couvrir cette actualité. Alors que la conférence de presse débute, un homme fait irruption. Il se nomme Parco Delgado et se présente comme le représentant, « la voix » du peuple. Il dénonce ne pas avoir été invité aux négociations. Tout le monde sorti, Delgado invite alors Matty à le suivre, afin de pouvoir faire un article sur lui. La voix du peuple l’invite même à un événement de taille : des tracts sont répondus dans la DMZ annonçant que Parco Delgado se présente à l’élection du gouvernement provisoire, ce qui n’a absolument pas été prévu par les Etats-Unis et les Etats Libres. Matt écrit un article sur Delgado, mais ce dernier est refusé par Liberty News, à son grand dam. Zee l’avait pourtant prévenu. Roth n’a pas été neutre un seul instant sur ce papier, il a donné son point de vue ! Le pire est à venir pour le journaliste, puisqu’à trop fréquenter Delgado, il se retrouve épié dans la moindre de ses conversations par les militaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faisant suite à un tome composé de six portraits, Un jeu sanglant nous ramène en pleine DMZ, la fameuse zone démilitarisée située à New York et alentours, et montre la volonté des forces en présence pour créer un accord permettant d’apaiser le climat régnant là-bas. Avec ce nouveau volume, le scénariste et graphiste Brian Wood (il assure toutes les couvertures de la série) reprend sa thématique de guérilla urbaine et réussit à s’inspirer de l’actualité de fort belle manière. En plongeant ainsi son héros Matthew Roth auprès d’un leadeur politique, il commence par l’approcher en tant que journaliste, avant de prendre parti pour lui. Le scénariste construit son récit intelligemment. L’aspect politique de l’épisode est loin d’être rébarbatif et mieux encore, il passionne ! Ajoutons à cela un nouveau personnage très déstabilisant pour Matty et on a là un tome des plus prenants de DMZ. Uniquement dessiné par Riccardo Burchielli, ce volet bénéficie toujours du trait original de l’italien. Les décors sont très réussis et les personnages sont travaillés. Pour parfaire le visuel, Jeromy Cox assure une fois encore une prestation de bonne facture, sans jamais tomber dans la surcharge de teintes pour provoquer les ambiances. DMZ se place un peu plus à chaque tome comme l’une des meilleures séries mêlant politique, guerre civile, et drame. Une réussite.