L'histoire :
Les Cavaliers de l'Apocalypse sont désormais avec Babylone et ils échangent sur de nombreux sujets avec l'enfant. Ils tentent même de le former. Ils en profitent pour lui montrer la porte de la Vallée des Dieux où ils pourront s'isoler en toute quiétude. C'est surtout un refuge inaccessible à son père tant qu'il est seul. Mais qui peut véritablement résister à la Mort ? Pendant ce temps, la situation se tend entre les différents Etats. Le prophète est qu'il vaut mieux attendre plutôt qu'intervenir, même si son ami John lui suggère de faire le contraire. La terrible guerre qui va avoir lieu entre les troupes de Xiaolian Mao et les armées de Chamberlain risque d'être effroyable et amener à la destruction des deux camps. Pour le Prophète, il ne s'agit même pas de tirer profit de l'extinction de la Confédération et de la République Populaire mais bien de laisser s'accomplir la Parole. Pour lui, le Message est très clair : la fin des Temps est là et rien ni personne ne pourra l'en empêcher.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela faisait près de dix ans que les lecteurs attendaient le dénouement de la série East of West, démarrée en mars 2013. Si vous ne connaissez pas cet OVNI SF totalement atypique qui mêle western, anticipation, discours de fin du monde et luttes politiques, il est temps de vous procurer les superbes intégrales rééditées par Urban en trois volumes. Le tome trois de l’intégrale, sorti en même temps que le tome 10 en format plus petit, comprend bien entendu cette fin inédite. Et quand on lit le titre, « Apocalypse », on redoute le pire avec un message prophétique de destruction qui risque de finir en bain de sang monumental. Il est vrai que l’action, les combats et les morts sanglantes s’enchaînent sur cet opus, avec notamment une confrontation République Populaire/ Confédération mémorable. La destruction et la mort sont omniprésentes par la simple présence dès Cavaliers de l’Apocalypse, véritables personnages de western spaghetti qui viennent en découdre pour de bon. Malgré tout, Jonathan Hickman surprend à nouveau avec un final différent de ce que l’on peut imaginer. C’est la seule chose que l’on peut vous dévoiler, mise à part que la plume inspirée du scénariste se fait toute en poésie et en moments intenses. La série reste donc marquante du début jusqu’à la fin et Nick Dragotta n’y est bien sûr pas totalement étranger. Comment peut-on oublier son style incroyable, ses cases immenses et ses personnages SF d’une beauté sans nom ? Même si le format rend moins hommage à son art grandiloquent, le travail visuel est une véritable évasion en soi, pile au moment où Dune refait surface au cinéma. La SF dans toute sa beauté apocalyptique.