L'histoire :
Dans al Cité-Machine de la Nation Infinie, le Grand Chef Narsimha fait un terrible cauchemar dans lequel apparaît Nihnootheiht, l'être qui a pris possession du corps de son frère. Ce dernier lui demande de trancher quant à son rôle dans la future guerre. Se réveillant en sursaut, le Grand Chef fonce sur l'Océan-Ossuaire et y trouve l'être de ses songes. Ce dernier lui montre qu'il n'est pas seul et que son neveu, désormais connu sous le nom de Loup, est là également... De retour dans la ville de Junction, Mort rentre de nouveau dans le bar du Chasseur. Ce dernier est loin d'être ravi de le revoir car leur dernière rencontre s'est soldée par une quantité de cadavres et son commerce détruit en grande partie. Le Chasseur pense être malin et a engagé des mercenaires pour éliminer Mort mais celui-ci les tue aussi sec. Le tenancier du bar sort son fusil à pompe mais en voyant le massacre s'interrompt. Mort souhaite que le Chasseur l'aide à retrouver quelqu'un : son fils.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis déjà plus de vingt épisodes, le scénariste Jonathan Hickman n'a de cesse de bâtir une œuvre originale avec East of West. Son western incorporant des éléments de science-fiction tout en étant une pure uchronie dispose d'une intrigue dont l'auteur a la secret. Avec une construction non linéaire et ambitieuse, nous suivons la destinée de plus d'une dizaine de personnages s'affairant à prendre le pouvoir, trahir ou mettre en place les derniers instants de ce monde. Dans cet opus, le lecteur en apprendra plus sur le Grand Chef de la Nation Infinie et suivra aussi tout particulièrement le fils de Mort et Xaiolian. La séquence de la réunion des sept Elus est un moment plein de tension et son déroulé risque d'en surprendre plus d'un. Sur certains aspects, East of West n'est pas très éloigné d'un Game of Thrones pour sa narration, ses trahisons et ses protagonistes ambivalents. Clairement aussi addictif que les romans de George R.R. Martin ou son pendant télévisé, le récit de Jonathan Hickman passionne en permanence et se veut par ailleurs exigeant avec celles et ceux qui voudront en apprécier toute la saveur. Bénéficiant d'un style visuel original et efficace, ce sixième volet est une nouvelle réussite. De quoi se dire : Apocalypse is coming...