L'histoire :
Dans la Tour Blanche, la Présidente Antonia LaVay de l'Union des Etats-Unis d'Amérique est dépitée en voyant ce qui lui rapporte Doma Lux, sa chef de cabinet. Les trois derniers ambassadeurs envoyés auprès de la Nation Infinie pour négocier la paix sont revenus en plusieurs morceaux. Doma suggère que pour être pris au sérieux, il faudrait peut être envoyer quelqu'un de plus aguerri au jeu des négociations et de plus élevé dans les strates de l'Union. La Présidente acquiesce et propose alors à son assistante de jouer ce rôle. Dans la Cité-Machine de la Nation Infinie, le Grand Chef voit ses Shamans lui rapporter l'accord passé avec la République Populaire d'Amérique et leur leader Xiaolian Mao. À cet effet, deux Faiseuses de Veuve ont été dépêchées sur place. Peu après, un vaisseau arrive avec à son bord, Doma. Celle-ci a un présent pour le Grand Chef mais est accueilli de manière hostile. Alors qu'elle est proche de mourir, l'une des Faiseuses de Veuve sort de sa réserve et demande à ce que cela s'arrête. Doma n'est pas vraiment celle qu'elle prétend être...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
East of West est une série assez différente de celle que peut proposer la production comics habituelle et pour cause, son scénariste Jonathan Hickman aime construire des récits complexes. Depuis le quatrième opus, son récit a entamé sa seconde année et avec celle-ci la guerre a éclaté entre les différentes nations. Véritable orfèvre des jeux de pouvoirs, le scénariste met en avant les intrigues politiques, les trahisons et les révélations avec une qualité d'écriture indéniable. Dans cet album, nous en apprenons un peu plus sur la Nation Infinie, leur organisation et leur puissance de feu. Parmi les personnages qui ont aussi droit à une mise en avant, Doma est indéniablement propulsée au premier rang. Celle qui n'occupait jusqu'ici que le poste de conseillère de la Présidente LaVay devient son ambassadrice pour la paix. Jonathan Hickman continue de découper sa narration avec minutie et faisant progresser les différents fils de son histoire avec une alternance régulière entre les différents protagonistes. L'auteur demande à ses lecteurs qu'ils soient exigeants pour mieux profiter d'un récit que l'on adorerait voir porter sur grand écran ou à la télévision. Nick Dragotta ne surprendra pas au niveau de son visuel, ses dessins restent toujours de très bonne facture et la colorisation de Frank Martin faite de couleurs très tranchées imposent une atmosphère originale au titre. Toujours aussi bon.