L'histoire :
Cela fait maintenant quelques mois que le tueur en série, Deathstroke, a éliminé Catwoman. Pourtant, le maire de Gotham est persuadé que celle-ci n’est pas décédée. Il engage donc discrètement Slam Bradley, un détective privé expérimenté qui n’hésite pas à avoir recours à ses poings lorsque cela est nécessaire. Sa première idée le conduit chez un prêteur sur gages nommé Léonard « Swifty » Burgess. Ce dernier n’est guère ravi de voir le privé débarquer et, du coup, lui envoie ses hommes de main. Slam a la tête dure et finit par étaler cette rude opposition. Swifty confie alors la seule information qu’il a sur Catwoman : avant de mourir, elle se serait attirée la haine des policiers de Gotham en éliminant une femme nommée Selina Kyle. Grâce à quelques amis dans la police, Slam fait exhumer le corps. Alors qu’il attend des nouvelles du médecin légiste, le détective reçoit des menaces des mafieux locaux. Visiblement, eux aussi en ont après Catwoman et souhaitent à tout prix la retrouver. Décidément, nombreuses sont les personnes à vouloir mettre la main sur la criminelle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Silhouette malicieuse et sexy de la bande dessinée, Catwoman fait partie des personnages les plus célèbres de l’univers de Batman A l’instar des neuf vies d’un chat, la belle Selina Kyle a connu diverses heures de gloire durant les années et a même connu la mort en 2001 sous l’impulsion de Chuck Dixon. Au début du second millénaire, Ed Brubaker n’est pas encore le scénariste établi qu’il est aujourd’hui. DC Comics le choisit pour ramener à la vie la belle cambrioleuse. Commence alors un long run de plusieurs dizaines d’épisodes. Urban Comics propose aux lecteurs francophones de découvrir cette longue participation dans une série de recueil intitulé Ed Brubaker présente Catwoman. L’ouvrage s’ouvre sur l’enquête de Slam Bradley, un détective privé un peu bourru, qui est engagé pour prouver que la cambrioleuse n’est pas morte. Avec une approche typique des polars, Brubaker réussit à rendre son récit absolument palpitant. Si certains dialogues sont un peu trop bavards, on passe tout de même un moment vraiment agréable. Le soin apporté à l’ambiance se jouxte magnifiquement à la mise en scène de Darwyn Cooke. Le dessinateur, accompagné de temps à autre par Cameron Stewart ou Mike Allred, livre des planches au style atypique, avec une sorte de trait cartoony rétro. Cette combinaison entre des dessins originaux et un scénario solide font de ce premier opus une lecture conseillée.