L'histoire :
Bigby rend visite à son vieil ami Duffy. Tous les deux évoquent un passé glorieux où ils ont participé à une mission visant à assassiner Adolf Hitler. Grâce à Bigby, qui jouait les guides en terre française occupée, les troupes américaines purent avancer rapidement sans attirer l'attention. Il leur fournissait également munitions dérobées à l'ennemi et des victuailles. Parfois, les soldats passaient dans un lieu où les corps des nazis étaient déchiquetés. Se drapant d'uniformes allemands, Bigby et les américains parvinrent au château d'Eberstadt. A l'intérieur, un scientifique réalisait une bien curieuse expérience à base de cadavres humains...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La marche des soldats de bois a ramené l'ensemble des habitants de Fableville à la dure réalité et à la menace de l'Adversaire. L'assaut repoussé, mais pas définitivement, permet aux Fables de poursuivre leurs activités quotidiennes. La première que l'on découvre dans ces Cruelles saisons est l'élection du Prince Charmant au poste de maire. Pas sûr que cette décision soit la meilleure pour les protagonistes de cette histoire, mais pour les lecteurs, cela augure de jolis moments. L'album offre également des éclaircissements sur le passé trouble de Bigby. Faire de ce dernier un père de famille (de meute) permet à Bill Willingham d'explorer les origines de son personnage et de le montrer sous une facette inédite. Le mélange des genres fonctionne à merveille et l'on n'est guère surpris de voir s'enchaîner un flashback sur la seconde guerre mondiale avec des événements fantastiques. L'accalmie proposé par cet opus est loin d'être ennuyeuse et on peut même dire que le scénariste dissémine ici et là, des pistes fort prometteuses. Mark Buckingham et Tony Akins montrent toujours leurs qualités et apportent à Fables une esthétique classique de prime abord mais bigrement adaptée. Encore un nouvel album réussi.