L'histoire :
Le Joker joue de nouveau un vilain tour aux habitants de Gotham. Il a injecté un poison hilarant au commissaire Gordon et a frappé de nombreux coups le justicier qu'est Batman. Ce dernier se redresse contre son grimaçant adversaire et sort un pistolet pour tirer à bout portant sur le criminel psychopathe. Avant de confier le Joker à la police, Batman envoie le corps de son ennemi dans une benne à ordures. Pour tous, la réaction du justicier est étrange, or cela est normal puisqu'il s'agit d'un usurpateur. Le commissaire le sait mais reste l'un des seuls à connaître le comportement habituel du chevalier noir... Pour Bruce, il est peut-être temps de reprendre un peu contact avec sa vie de milliardaire. Sur les conseils d'Alfred son majordome, il se rend en Angleterre à une soirée caritative. Là-bas, il croise une ancienne connaissance en la personne du docteur Langstrom mais aussi Talia Al Ghul. Cette dernière lui présente son fils, un garçon qui serait issu de leur relation passée et se prénommerait Damian...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la fin des années 80, Arkham Asylum avait totalement envoûté les fans du Chevalier Noir avec un récit complètement fou écrit par Grant Morrison et illustré par le démentiel Dave McKean. Cette virée dans l'antichambre de la folie aussi intrigante que passionnante nous a longtemps laissé espérer la prise en main par l'auteur écossais de la série continue Batman. Milieu de l'année 2007, Morrison débarque et place le super-héros dans un Gotham sombre et violent. Des imposteurs usent de son image pour commettre des exactions. Bruce apprend qu'il a eu un fils avec Talia Al'Ghul, fille du célèbre sorcier. C'est le début d'un run qui apportera son lot de surprises, de déceptions parfois, mais aussi de moments divins. Grant Morrison amène en tout cas des éléments nouveaux et intéressants à son histoire. Il va y avoir aussi un génial hommage au roman d'Agatha Christie. Les épisodes sont illustrés très correctement par Andy Kubert, puis par le génial J.H. WIlliams III. Les planches de celui-ci multiplient les clins d’œil à d'autres auteurs, explosent les cadrages et sont tout simplement sublimes. De bonnes idées et des dessins de qualité font de cette grosse intégrale de 600 pages environ un incontournable pour les fans des auteurs sus-mentionnés mais aussi du Caped Crusader. Un brin irrégulier mais une construction cohérente et méticuleuse d'une mythologie comme on les aime.