L'histoire :
Au siège de la tour Wayne, Bruce tient une réunion dans laquelle il annonce son intention de soutenir le projet intitulé Batman Incorporated. Le but est de réunir autour de lui les nombreux héros tout autour du monde et ainsi, de défendre la justice. Quelques jours passent avant que Batman et Robin traquent un des membres du groupe criminel Léviathan. Leur poursuite les conduit dans un abattoir où leur cible, un homme portant un masque de chèvre s'est dissimulé. Alors que d'autres types attendaient les héros là-bas, Batman et Robin parviennent à les neutraliser mais au moment où Damian s'apprête à interroger l'homme au masque, celui-ci est abattu par un sniper. De son côté, Talia Al Ghul a l'intention de se venger de Batman et avertit son père de son intention. Elle a mise un contrat sur la tête de Damian, son propre fils...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Grant Morrison est l'un des auteurs qui aura marqué le personnage de Batman. Il faut dire qu'avec le roman graphique Arkham Asylum, l'auteur a fait fort en créant un récit culte et ambitieux où le Joker était véritablement effrayant. Outre une mini-saga de qualité comme Gothique réédité en tome 0, Grant Morrison a livré un run conséquent de plusieurs années en testant et imaginant moult périples pour le Dark Knight. Si l'ensemble n'est pas forcément exceptionnel tout du long, Requiem a lourde tâche de conclure les différentes pistes narratives initiées par le scénariste. Le pari est partiellement réussi avec des épisodes dynamiques où la tension est de rigueur ! En effet, la vie de Damian est en danger et c'est sa mère qui veut l'éliminer ! Même si le dénouement reste très prévisible, on suit le récit sans déplaisir mais sans non plus y avoir trouvé la dimension épique que l'on aurait aimé trouver dans un run long de 7 ans. Chris Burnham illustre la quasi intégralité de cet ultime recueil, et en scénarise même un chapitre. Son trait fin rappelle fortement celui de Frank Quitely et est très satisfaisant. On notera aussi les quelques pages de Frazer Irving et son approche numérique. Une page se tourne pour le Batman façon Grant Morrison et même s'il n'est pas parfait, il ressort au final comme une œuvre de bonne facture.
