L'histoire :
Les gardiens de la lumière de la volonté et leur monde Oa ont été détruits, le Corps des Green Lantern a été presque entièrement décimé et l’ordre dans l’univers est désormais assuré par le Corps de Sinestro, maître de la lumière jaune de la peur. La situation est donc pour le moins difficile et comme bien souvent, Hal Jordan, Green Lantern de la Terre, va lutter pour rétablir l’équilibre. Il va tout d’abord forger son propre anneau par la force de sa seule volonté avant de s’élancer pour s’opposer à la dictature de Sinestro. Même s’il subit les affres de son grand âge, Sinestro veut garder son emprise pleine et entière sur l’univers. Il va tout faire pour absorber la puissance de Parallax, l’entité incarnant la peur. Il va non seulement recouvrer sa jeunesse mais atteindre un niveau de puissance jamais atteint par lui-même et ses sbires. Le combat semble désespéré pour Jordan. Mais aux confins de l’univers, hors de l’espace cartographié, s’ouvre un portail duquel émerge l’armée perdue des Green Lanterns qui se réduit désormais à quelques centaines d’individus.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Récit cosmique par définition de l’univers de DC Comics, les Green Lantern ont eu tendance à se disperser ces dernières années (au cours de la période New 52 / Renaissance) en de nombreuses séries dont les liens étaient ténus et même quelques fois inexistants au point de perdre les lecteurs. Après une période en dent de scie donc pour les gardiens cosmiques en terme qualitatif, le scénariste Robert Venditti (déjà en poste avant cette nouvelle ère Rebirth de l'éditeur) nous livre un scénario qui recolle à l’esprit épique de la série et ravive un certain intérêt en recentrant les enjeux. Sans pour autant révolutionner quoique ce soit et même en restant, somme toute, assez classique, l’accroche scénaristique fonctionne et même les poncifs passent plutôt bien. C’est familier et agréable à lire. D’ailleurs, on se surprend à tourner les pages sans s’en rendre compte véritablement, facilement. Les dessins sont assurés par l’excellentissime Rafa Sandoval d’une part et par le très polémique (mais néanmoins talentueux) Ethan Van Sciver de l'autre qui assurent une continuité graphique à la fois cohérente et qualitative. Disons le simplement : c’est beau. Les deux artistes maîtrisent les combats épiques et cosmiques et l’on en retire un vrai confort de lecture, un plaisir certain. Encore une fois, on ne fermera pas le livre coiffé d’un sombrero en hurlant « Viva Zapatta », mais on se sent à la maison avec cette mouture de Green Lantern.
