L'histoire :
Ted Kord est aux aguets. Barbara Gordon, alias Oracle, lui fait part de ses inquiétudes concernant la disparition de fonds appartenant aux entreprises Kord au profit de diverses sociétés écrans. Un nom étrange apparait: O.M.A.C. Ted décide de faire la lumière sur ce détournement mais il semble bien que personne autour de lui n'ait le temps ou la volonté de l'aider. Seuls son vieux complice Booster Gold ainsi que Maxwell Lord prêtent attention à ses inquiétudes. Hélas, Lord lui conseille de ne plus jouer les super-héros tandis que Booster semble plus intéressé par ses propres contrats publicitaires. Mais alors qu'un bond en avant dans le temps montre Ted entrant par effraction dans les locaux de Checkmate, une organisation secrète veillant aux intérêts des U.S.A. dans le monde, le héros découvre que ses doutes étaient justifiés et qu'un évènement terrible se prépare...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin ! L'event le plus important de ces dernières années, chez DC Comics, sort dans une édition complète qui commence avec ce tome consacré à l'arc O.M.A.C., source d'une Infinite Crisis qui a profondément impacté l'univers DC Comics. Si une part importante de l'intrigue de ce premier tome dédié à la saga O.M.A.C. se déroule au sein de l'organisation Checkmate, à travers notamment des actions de Sasha Bordeaux, ex-collaboratrice et petite copine de Batman, cette partie se lit avec plaisir tant elle fait écho aux séries trépidantes d'espionnage et d'action des années 60-70. La première partie, narrant les déboires de Blue Beetle et de Booster Gold, est d'une efficacité redoutable et remplit ses objectifs narratifs (dévoiler le complot ourdi contre Kord Enterprises) mais on est aussi et surtout séduit par l'évocation de l'amitié entre Beetle et Booster et l'isolement que ressentent ces derniers par rapport à leurs surpuissants collègues de la Ligue. Les ficelles sont un peu grosses mais ça marche et l'histoire réussit même, dans cette partie, à donner un très joli rôle à Wonder Woman. La qualité graphique est elle aussi au rendez-vous, même si on pourra regretter un léger relâchement aussi bien dans l'histoire que pour le graphisme du Wonder Woman #219, où pas moins de 5 illustrateurs et 5 encreurs officient pour un résultat plutôt décevant. Dans cette même partie, le script de Rucka, sur un pitch entamé dans Superman #219, bien que partant d'une idée intéressante, donne l'impression de s'étirer inutilement. Le final est tout de même grandiose et suit en parallèle les super-héros et les actions de Sasha Bordeaux dans une course contre la montre épique. Les nouveaux entrants dans l'univers DC n'auront pas à craindre d'être à la traîne puisque des fiches présentant les principaux protagonistes de l'histoire sont judicieusement proposées en fin de volume, accompagnées de quelques couvertures alternatives. Un très bon début que l'on vous recommande chaudement !