L'histoire :
Cela fait déjà un mois que le Joker a provoqué la mort de Loïs Lane et de l'enfant qu'elle portait, mais aussi a rasé la ville de Metropolis. Depuis, Superman et une partie des héros se sont lancés dans des missions punitives et radicales vis-à-vis des criminels. De telles pratiques ne sont pas acceptées par tous et dans l'ombre, Batman et ses alliés jouent les résistants. Alors que personne ne s'y attendait, un message est diffusé des cendres de l'ancienne ville protégée par Superman. Les mots entendus sont : "je suis vivant". Dans la tour de garde de la Ligue de Justice, Cyborg prévient l'Homme d'Acier de cette phrase tournant en boucle. Superman, Green Lantern et Wonder Woman se rendent sur les lieux. Ils ne perçoivent aucune trace de vie mais en cherchant bien, ils finissent par découvrir une sorte de gros coffre-fort caché au fond d'un passage étroit. Le message est bien émis de cet endroit. Utilisant conjointement leurs forces, ils ouvrent le coffre et à l'intérieur, tombe sur un survivant : Lex Luthor.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien souvent, les développeurs de jeux vidéo s'emparent d'une licence connue (films ou séries télé) pour réaliser une adaptation impersonnelle et à but hautement commerciale. Le cas d'Injustice a de quoi interpeller puisque NetherRealm Studios a utilisé la licence DC Comics pour développer un véritable univers pour son œuvre vidéoludique. Du coup, ce prologue en comics aurait pu avoir une drôle de savoir, celle d'un produit bâclé et sans ambition. Curieusement, ce n'est pas le cas et DC Comics fut même surpris de voir que son titre ait connu un tel succès, au point de lancer une seconde saison. Le scénariste Tom Taylor n'est pas l'auteur le plus renommé du médium mais il a visiblement eu suffisamment de nez pour imaginer une histoire où tous nos acquis de lecteurs vont être mis à mal. On sent que le récit peut partir en vrille à tout moment, et c'est ce qui est le plus agréable. Cela rappelle un peu les sensations éprouvées il y a quelques années sur les séries Ultimate de Marvel. Ce second volet regroupe les épisodes 7 à 12 ainsi que l'annual mettant en scène le déjanté Lobo. Si vous avez apprécié la lecture du premier opus, vous serez de nouveau conquis. L'histoire est rythmée et, certains personnages de rang meurent (vraiment !). Même si l'ensemble n'est pas d'une grande subtilité, la lecture est très plaisante et bien moins prise de tête que sur les derniers crossovers DC Comics. Visuellement, le résultat est assez contrasté puisque de nombreux dessinateurs interviennent sur la série. Il faut savoir que le rythme de parution ultra-élevé ne pouvait être tenu que par la présence de 3 à 4 artistes par épisodes (chapitres qui font une quarantaine de pages tout de même). Simple et décomplexé, Injustice n'est probablement pas le nouveau Watchemn ou The Dark Knight Returns mais se révèle être un véritable plaisir coupable. Vivement l'Année 2 !