L'histoire :
Batman retrouve comme à son habitude le commissaire Gordon au point de rendez-vous situé sur les hauteurs de Gotham, à proximité du Bat-signal. Un autre invité de prestige en la personne de Superman fait son apparition et les rejoint alors qu'ils évoquent la dernière attaque du Batman qui rit. Mais aujourd'hui une autre affaire les réunit car un enfant de treize ans a été enlevé sous les yeux de son petit frère qui a été formel sur l'identité du coupable : c'est Superman, mais un Superman qui riait... L'enquête des deux héros les mène alors jusqu'à la Batcave du machiavélique vilain où un comité d'accueil musclé les reçoit, mais le Kryptonien n'en fait qu'une bouchée. Après une fouille méticuleuses des lieux, ils font soudain une inquiétante découverte en mettant la main sur un moule dont la fonction est de concevoir des Batarangs qui ont été vraisemblablement conçus dans un alliage de métal N associé à une terrible toxine. Dans cette redoutable partie d'échecs qui se joue, le Batman qui rit semble avoir plusieurs coups d'avance et sa prochaine action consiste à coup sûr à infecter les héros alliés à Superman et Batman. Encore sous le choc de cette effroyable révélation, ils sont alors attaqués par un enfant infecté surgissant de la pénombre, déguisé en Robin. Superman pense alors avoir retrouvé le jeune garçon qu'ils recherchent mais une surprise de taille les attend...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis l'apparition du Batman qui rit dans la série Métal, nous découvrons petit à petit l'étendue de la machination qu'il met en place dans le but de corrompre notre univers. A la fin du premier volume scénarisé par Scott Snyder et dessiné par Jock, le mécanisme de l'horreur se met en place avec le tout premier infecté, qui n'est autre que le courageux Jim Gordon. Désormais nous apprenons que la liste noire s'élève à six noms gardés bien secrètement et dont les identités seront révélés au fur et à mesure du récit. Ce volume s'articule donc entre l'histoire principale scénarisée par Joshua Williamson et dessinée par le talentueux David Marquez et des interludes consacrés à chaque infecté. Williamson reprend ici le récit que lui a laissé Snyder et développe une intrigue qui tient parfaitement la route. Moins sombre que le traitement de son prédécesseur, il parvient à maintenir un équilibre entre les scènes d'actions et les révélations percutantes qui rythment l'histoire. En étant associé au dessinateur David Marquez, ils rendent une copie qui n'a pas à rougir de la comparaison avec les travaux précédents. Le graphisme bien connu de Marquez est un régal : il nous offre des planches ébouriffantes avec son trait d'une précision infernale et son art de la mise en scène. Le regret que nous avons cependant est le sentiment palpable de lire une histoire de transition entre deux gros récits, et les interludes sur les infectés n'apportent pas grand chose de plus à l'intrigue générale. Malgré cela, cette lecture est vivement conseillée afin de bien appréhender tout les engrenages de ce récit complexe. Alors, laisserez-vous vous infecter ?