L'histoire :
KJ se réveille un peu brusquement des suites d'un cauchemar. Elle et ses amies sont arrivées dans un lieu et une époque inconnus des suites du saut temporel provoqué par la curieuse machine. Erin est en train de lire les bandes dessinées d'un journal, éclairée par la lumière du feu de camp, espérant trouver des indices sur leur localisation. Alors que KJ reprend doucement ses esprits, elle voit que Tiffany est couchée près du feu, mais que Mac manque à l'appel. Cette dernière est partie à la rivière, une lampe torche à la main. Alors qu'elle arrive auprès du rivage, une jeune femme, visiblement une indigène, la tient en joue avec son arc, portant un bébé dans le dos. KJ et les autres arrivent avant que le pire ne se produise. Elles ne comprennent pas la langue parlée par l'agresseuse qui, bien qu'elle semble avoir leur âge, est la mère de l'enfant. Tout d'un coup, du bruit se fait entendre dans les feuillages alentours. Un monstre sort des fourrées et les attaque. Mac est projetée dans l'eau, suivie de près par KJ qui saute pour sauver son amie. Les autres, quant à elle, parviennent à vaincre le monstre. Plus loin, dans la forêt sauvage, une machine temporelle apparaît...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a beau se dire que la prochaine fois, nous ne nous ferons pas avoir, Brian K. Vaughan parvient toujours à nous accrocher à ses différents récits. Paper Girls n'y fait pas exception et ce troisième opus non plus. Après un second tome très énergique, on pensait que l'auteur aurait un peu de mal à attiser notre intérêt mais il a préparé son coup en envoyant les héroïnes dans une époque où elles vont devoir survivre, s'allier à des indigènes, combattre des monstres et tout ça en espérant retrouver leur époque. Avec une histoire savamment mené, Vaughan va nous une fois encore nous divertir de fort belle manière. Entre des sentiments qui apparaissent, des coups du sort et de nouveaux phénomènes incroyables, le scénario de ce troisième volet ne déçoit pas et conserve ce souffle typique des 80's si à la mode dernièrement. L'auteur a placé les futures pistes pour la suite des aventures de Mac, KJ, Tiffany et Erin. Visuellement, Cliff Chiang impose toujours un peu plus son esthétique. Son trait simple, anguleux et régulier fait des merveilles et ce, quel que soit la scène présentée. Paper Girls a tout de la série sympathique, celle dans laquelle nous aimons nous plonger à intervalle régulier et qui satisfait aussi bien l'adulte que nous sommes mais aussi l'adolescent qui traîne encore dans nos têtes.