L'histoire :
Ayant échappés aux flics dans une voiture volée, Jesse et Tulip continuent leur route de manière érotique pendant qu’un de leurs partenaires, Bobby, se met à baliser. Il conduit le camion rempli de voiture et Amy, qui se trouve à la place du passager, essaie de le rassurer, même si ce dernier ne veut rien entendre et saute du camion, laissant cette pauvre Amy au volant de l’engin. Elle ne doit sa survie qu’en sautant dans la voiture de Jesse et Tulip pendant que le camion chute dans un ravin. Peu après, le couple fait face à des voleurs de chevaux : Langtry et ses sbires qui veulent obliger Jesse à transporter les canassons, en lui rappelant qu’il n’a pas respecté sa part du marché en perdant le transport de voiture. Jesse refuse la transaction qu’on lui propose, et en profite pour casser la gueule aux gardes du corps de Langtry. Plus tard, dans un motel, Jesse, dans les bras de Tulip, s’interroge sur leur vie : doivent-ils continuer dans cette voie ? Au restaurant du motel, ils sont abordés par un vieux Texas Ranger qui leur propose un deal : leur aide pour capturer Langtry et sa bande en échange d’un blanchiment sur leur passé criminel. Jesse accepte cette fois-ci !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
"Voilà... c'est fini..." C'est avec ce titre d'une chanson de Jean-Louis Aubert que l'on achève la lecture de ce sixième tome de Preacher. C’est avec une grande mélancolie que l'on quitte ses personnages barrés et attachants... Chef d’œuvre de la bande dessinée. Critique de la société américaine dans ce qu’elle a de plus sombre. Véritable pan d’histoire du comics. Révolution qui a influencée un nombre incalculable d’histoires et d’auteurs. Preacher est un monument du début jusqu’à son final. La grande force de cette série écrite par Garth Ennis est d’avoir transformée son histoire en un western moderne, un road movie qui traite de tous les travers de la société moderne. Et quoi de mieux que tout se finisse à Fort Alamo, ce lieu où s’est construit le mythe américain ? Car il s’agit de ça, dans ce comics : la déconstruction du mythe américain tout en lui rendant hommage. Les dessins du regretté Steve Dillon sont merveilleux, touchants, rendant justice aux émotions qui traversent les différents protagonistes. Ses dessins sont fluides dans l’action, découpés comme les meilleurs westerns ou polars. Son tour de force est de nous faire passer tout la violence comme une lettre à la poste. Et que dire des vraies gueules de ces personnages ? Ce que les comics doivent aussi à Preacher, c’est d’avoir fait reconnaître la scène indé américaine à travers le monde et d'avoir participé à déification que porte de nombreux lecteurs aux productions du label Vertigo. En un mot : incontournable. Pour tout ça, il faut lire, et relire Preacher… jusqu’à la fin des temps !