L'histoire :
Jesse Custer et Tulip n'en finissent plus de fêter leurs retrouvailles et les épreuves qu'ils viennent de passer ensemble. Ils les fêtent si bruyamment que l'un des employés de l'hotel vient les avertir des plaintes provenant des chambres voisines. Puisqu'ils sont à San Francisco, Jesse a passé un coup de téléphone à leur bon vieil ami Cassidy pour s'organiser une petite virée. C'est au beau milieu d'un concert punk qu'ils se retrouvent. Tulip laisse les deux garçons se rincer le gosier dans un bar, préférant aller se coucher. Cassidy se confie à Jesse et lui apprend qu'il a le cafard car il vient d'enterrer sa petite amie. Celle-ci avait eu du mal à encaisser que Cassidy, du fait de sa condition de vampire, ne vieillisse pas. Elle est tombée dans la drogue et s'est piquée une fois de trop. L'homme qui a vendu cette substance se fait appeler Jésus de Sade et les deux amis veulent lui régler son compte. Ce que ne pouvaient savoir Jesse, Tulip ou même Cassidy, c'est que le vampire se ferait kidnapper par la suite par une mystérieuse organisation religieuse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un passage réussi sur Hellblazer, le scénariste Garth Ennis a fait encore plus fort en imaginant les aventures de Jesse Custer dans Preacher. Grâce à la nouvelle édition proposée par Urban Comics, les lecteurs peuvent désormais se lancer dans la version la plus complète de l'une des œuvres majeures de l'irlandais. Cette seconde intégrale s'ouvre sur une séquence où Jesse et Tulip évoquent leurs retrouvailles. Ce moment intime est décrit avec finesse et humour par Ennis qui, rapidement, va sonner le retour de l'aventure en remettant Cassidy sur la route du couple. Le vampire est à l'honneur de cet album puisqu'il se fera capturer par des religieux extrémistes et forcera donc ses amis à venir le récupérer en France ! Si en plus, on ajoute que les deux derniers épisodes font la lumière sur le passé du vampire, vous comprendrez pourquoi Cassidy tient le haut de l'affiche. Dans une histoire de Garth Ennis, il y a toujours de l'humour, de la violence et une galerie de personnages forts en gueule. On retrouve une fois de plus tous ces ingrédients dans cette douzaine d'épisodes. Bien évidemment, dès que l'occasion le permet, l'auteur pisse allègrement sur la religion et n'hésite pas à mettre en avant la consanguinité de celle-ci. Aux dessins, Steve Dillon assure toujours avec ses planches parfaitement composées. On regrettera juste que les visages des protagonistes de second rang se ressemblent un peu trop, mais rien de bien méchant. Preacher s'offre un second écrin à sa taille, n'hésitez plus ! Vous ne pourrez pas dire ensuite que vous ne saviez pas combien ce titre est culte.
