L'histoire :
Les Adéphins sont choqués : le trou est immense et Genesis a réussi à s’enfuir. Tous se promettent de garder le secret car si les Séraphins l’apprennent, le Ciel va être en ébullition et ils risquent d’avoir des problèmes. Mais les ennuis continuent puisqu’un Séraphin vient les voir, portant un cadavre des siens. C’est Genesis qui a commis cet acte en plongeant du Ciel. Il veut sûrement aller sur Terre et prendre une âme pour faire Dieu sait quoi ensuite… Le Séraphin met en garde tous les Adéphins : s’ils laissent Genesis aller sur Terre, le chaos va s’installer et tout le monde sera en danger, à commencer par eux ! Il s’en va ensuite à tire d’ailes, furieux sur ce qui s’est passé. Pilo, l’un des Adéphins, demande à Deblanc d’aller réveiller celui que tout le monde redoute. Deblanc proteste car il n’a pas envie de mettre sa vie en danger. Et puis, réveiller le Saint des Tueurs, c’est une véritable folie ! Mais quel autre choix ont-ils ? Ils doivent se dépêcher car Genesis ne va sûrement pas tarder à trouver un hôte sur Terre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parfois, on se dit que les gens ont de la chance de ne pas tout connaître. Parfois, on se dit que ça doit être génial de découvrir quelque chose de fort pour la première fois. C’est exactement ce que je me dis quand vous lirez cette série démarrée en 1995 et qui bâtit la renommée de Garth Ennis. Comme j’aimerai être à votre place et lire pour la première fois ce chef d’œuvre absolu ! Malheureusement, le plaisir ineffable de la découverte est passé depuis longtemps pour moi car ce Preacher n’est bien sûr qu’une réédition. Mais c’est tout de même une sacrée consolation de se dire que de nouveaux lecteurs vont à nouveau connaître cet OVNI grâce à la collection Urban Nomad. Si en plus, le prix est tout petit, ça ne peut que rajouter du plaisir ! Car à la lecture de ce comics à nul autre pareil, vous allez assurément prendre un pied monstre ! Peut être pas seulement parce que les personnages sont vraiment atypiques (une blonde incendiaire, un pasteur au comportement de cow boy, un Irlandais buveur de sang…). Pas non plus pour le ton irrévérencieux au possible, marquant les débuts de l’indé de la maison Vertigo. Pas encore parce que rarement l’Amérique aura été aussi bien croquée et caricaturée. Même pas pour son côté ultra sensible avec une peinture si juste et si fine de la psyché des personnages. Ce n’est pas aussi parce que, malgré le ton parfois coup de poing, le tout est superbement orchestré et très bien écrit. Toujours pas parce que les dessins de Steve Dillon sont parfaits, entre un réalisme magnétique et un côté parodique diablement efficace. Non, c’est tout simplement parce que c’est un putain de chef d’œuvre et que vous n’aurez jamais l’occasion de lire un truc aussi incroyable, aussi puissant et aussi original. Et parce que je vous envie vraiment si vous le lisez pour la première fois…