L'histoire :
C’est un terrible moment pour la Suicide Squad et notamment Harley qui ne peut dissimuler ses larmes : Deadshot est mort et l’enterrement est d’une tristesse à mourir ! Pourtant, quelque chose d’inattendu se passe puisqu’une pluie fine tombe et chacune des personnes présentes chute lourdement. Tout le monde sauf Harley qui, médusée, aperçoit le retour de quelqu’un qu’elle pensait mort depuis longtemps : le Joker ! Les retrouvailles sont particulières et le Joker a bien changé puisque son visage est entièrement cousu à la main. Toujours aussi dément, il rit de son plan car il savait que seule sa Harleen pouvait survivre à la pluie empoisonnée. Il a des objectifs précis pour fêter son retour et il est très clair : il faut qu’Harley le suive à nouveau mais également qu'il paie pour son infidélité. En effet, le Joker n’a pas du tout apprécié qu’elle ressente quelque chose pour ce minable de Deadshot. Il a donc préparé toute une série de punitions tordues, dont attacher Quinn sur une planche et la suspendre en haut d’une cuve d’acide dans l’usine ACE Chemical – histoire de lui rappeler leurs débuts. Mais Harley Quinn ne compte pas se laisser faire… Pas plus que Waller compte abandonner une de ses pièces maîtresses.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Urban continue à rééditer les numéros de Suicide Squad Renaissance dans d’épais volumes. Cette dernière intégrale est encore plus conséquente que la première et enchaine les (més)aventures de l’équipe d’Amanda Waller. C’est du pur et dur Suicide Squad avec de l’action, des blagues douteuses et du rock'n rool ! Malheureusement, le cocktail explosif accouche d'un pétard mouillé, tant les ficelles se répètent et sont énormes. On sature très vite à la lecture de ces récits finalement très codifiés et insipides. Il reste certes cette liberté déjantée qui cadre avec les personnages incontrôlables de la série... Sinon tout s’enchaîne trop vite et de façon désordonnée. A tel point qu’on se demande si on n’est pas dans la tête d’une des vedettes Harley Quinn ? Tout bascule quand Matt Kindt prend les choses en main : narration éclatée, flashbacks et introspections, dialogues percutants et coups de théâtre, la différence est flagrante et éclipse sans mal les autres passages qui sonnent comme de véritables échecs. Le prestigieux auteur ne ménage pas sa peine en multipliant les personnages. Il sublime le genre super-héroïque avec une belle touche d’intelligence et de virtuosité. Le graphisme varie également beaucoup suivant les artistes qui s’enchaînent aussi vite que les missions suicides. Si certains visuels semblent rapidement expédiés, d’autres artistes comme Patrick Zircher ou Rafael Sandoval proposent un dessin moderne chatoyant. La Suicide Squad restera décidément toujours imprévisible, pour le meilleur et pour le pire !
