L'histoire :
Le vaisseau se rapproche du Warworld. L’équipe de The Autority tue le temps en s’occupant comme elle peut, entre jeu virtuel et musique. Cependant, Superman demande à tous de venir devant la vitre : ils sont enfin arrivés sur la planète. Ils contemplent l’artillerie qui protège le sol, mais Superman remarque quelque chose d’étrange sur un des satellites. Sans se poser de questions, il sort du vaisseau et se rend devant l’engin de surveillance. Un esclave y est attaché, mort depuis quelques temps. Les compagnons de Superman ne comprennent pas pourquoi l’homme d’Acier perd du temps pour un seul être, alors que des millions d’autres ont besoin de lui. De toute façon, Superman n’a pas le temps de s’attarder à la surface. Il voit une balise qui s’illumine sur le sol et prend la forme d’un S. Tout le monde se rue sur le signal et un homme encapuchonné les reçoit. Superman le reconnaît : il était dans la salle du trône de Mongul. L’être fantomatique annonce au groupe qu’ils arrivent trop tard s’ils voulaient sauver les compagnons de Thao-La. Pour recevoir dignement Superman, Mongul lui a préparé un accueil bien spécial. Une ligne ininterrompue de cadavres fichés sur un poteau parsèment le chemin. Il n’aura qu’à suivre cette route du sang s’il veut trouver Mongul. Superman ne dit rien et verse une larme à la vue de ce sinistre spectacle. Il est temps de détrôner l’usurpateur !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Superman Infinite s’essoufflait quelque peu et on se disait que Superman, suite à ses blessures contre Mongul, avait vraiment perdu de son aura. C’était sans compter sur la puissance de l’Homme d'Acier ou plutôt de Phillip Kennedy Johnson. Le scénariste reprend les rênes du projet et cela change tout. Comme une sorte de revival, Superman doit affronter Mongul fils, mais à la différence du tome 1 qui raconte quasi la même chose, ici, l’écriture est puissante et épique. Johnson a l’art de narrer une histoire simple avec un style très travaillé, dense et profond. Evidemment, une bonne histoire ne peut pas se passer d’un bon méchant et ce Mongul là a tout pour faire frémir. Non seulement Johnson relance un titre un peu moribond, mais il ouvre en plus les comics à d’autres genres. On se croirait dans une histoire d’heroïc-fantasy avec des super héros ou plutôt de dark fantasy proche de sa série phare Le dernier des Dieux. Vous verrez également un Superman comme vous ne l’avez jamais vu, et pas seulement parce qu’il ne revête plus son costume traditionnel. Mi gladiateur, mi sauveur des opprimés, Superman surfe sur les plates-bandes de World War Hulk (la planète où se trouve Superman s’appelle d’ailleurs Warworld) avec toute la noblesse et l’élégance qu’on lui connaît. La fougue du récit s’accompagne d’un graphisme tout aussi grandiloquent. Daniel Sampere nous éblouit de son talent et nous gratifie de quelques planches choc. C’est également un régal de retrouver le compère de Johnson, Riccardo Federici, avec son style sombre et brumeux caractéristique. Dommage que les artistes qui closent l’album soient bien moins impressionnants. Superman retrouve enfin de sa superbe !