L'histoire :
Superman est au plus mal et il repense aux années 60, à l’époque où le président Kennedy lui demandait de l’aide pour rendre le monde meilleur. Depuis, il perd petit à petit ses pouvoirs alors qu’il n’en a jamais eu autant besoin. Même la Ligue de Justice lui tourne le dos. Aux grand maux les grands remèdes, voire même les remèdes les plus extravagants. Le Kryptonien porte son regard en Angleterre sur Manchester Black. Le criminel notoire est justement en plein déboires puisque la police débarque en masse pour le neutraliser. L’équipe de choc est prête à lancer l’assaut mais elle a oublié un petit détail : Black est un puissant télépathe et le chef militaire commence à perdre la tête, voyant des monstres partout à la place de ses propres hommes. Le bandit est presque libre de partir où il veut mais un hélicoptère survole la scène et un tireur pointe le criminel britannique. Heureusement, Superman va sauver la vie de Manchester Black en lui enlevant la balle de sa colonne vertébrale. Pour autant, Manchester Black ne se laisse pas amadouer et n’a aucune envie d’aider un surhomme qu’il a toujours détesté. Superman risque encore de rester seul face à ses gros problèmes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La nouvelle version de Superman continue avec un Clark Kent plus fatigué que jamais et qui perd petit à petit ses pouvoirs. Grant Morrison a alors l’idée de génie de réunir la fameuse team de Warren Ellis et Bryan Hitch avec l’Homme d’Acier. Un casting qui fait saliver d’autant que le début est particulièrement réussi, Morrison annonçant lentement et avec beaucoup d’effets cette réunion improbable. Il déterre en plus un personnage quelque peu oublié, Manchester Black, qui ressemble à un John Constantine qui se serait mis à écouter du punk rock. C’est donc avec beaucoup d’entrain que l’on découvre cette alliance inattendue et Morrison gère parfaitement la multiplication des personnages et leur rencontre. Malheureusement, la suite résonne comme un pétard mouillé où toutes les trouvailles extravagantes passent à une vitesse inouïe. Comme souvent avec Morrison, on va dans tous les sens, surtout s’il tente de faire du Scott Snyder en mêlant allègrement plein de super vilains qui ont bien changé avec de nouveaux mondes parallèles du multivers. Braniak finit par avoir mal à la tête et nous également, tant la deuxième partie est un fourre-tout invraisemblable. La déception est grande car mis à part un début qui laissait entrevoir de bien belles choses, on est bien heureux de retrouver Mikel Janin après une longue pause. L’artiste a encore gagné en efficacité et son trait fin et élégant devient de plus en plus fascinant. A l’image d’un Superman qui a pris de l’âge et encore plus de charisme, son trait se bonifie toujours un peu plus. Mais là encore, l’irrégularité est de mise avec des pages dessinées par Ben Templesmith dont le style tranche trop avec le reste. Une rencontre au sommet qui fait pschitt !