L'histoire :
Après que son identité secrète ait été révélée au monde, Superman a eu la mauvaise surprise de voir ses pouvoirs s’amoindrir avec le temps. Aujourd'hui relégué aux sauvetages les plus modestes, il est même mis sur le banc de touche par la Ligue de Justice qui gère, elle, les catastrophes majeures. C'est d'ailleurs au cours d'un de ses sauvetages qu'apparaît dans le ciel la Tour de Garde de la Ligue, mais aussi le Porteur de Stormwatch. S'en suit un éclair cataclysmique alors que le Porteur absorbe et intègre la Tour à sa propre structure. Ce que Superman ne sait pas mais ne va pas tarder à découvrir c'est qu'à bord du porteur se cache Vandal Savage, un humain immortel désireux de s'emparer de la puissance des super-héros et de la Terre entière. Vandal est entouré de ses enfants et il a bien l'intention de récupérer ce qui, selon lui, est son héritage....
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si les New 52 de DC Comics se sont avérés être pour la plupart des titres boursouflés et indigestes, il en est quand même sorti de bons titres et ce Règne de Savage en fait partie. Super vilain assez bien pensé et sorte de pendant de Ra's Al Ghul, Vandal Savage (et non pas Randall Savage) occupe une part proéminente dans l'album, parsemé de flashbacks montrant l'obsession et la folie du personnage. Confrontation entre un homme mauvais devenant de plus en plus puissant et un Kryptonien bénéfique et de plus en plus affaibli, l'album est parsemé de combats épiques et offre une conclusion spectaculaire (un peu abrupte, hélas) avant d'augurer de sombres jours pour l'Homme d'Acier. Pak, Tomasi, Kuder et Yang livrent une histoire rythmée et qui ne perd pas de temps en atermoiements. Les artistes font aussi du très bon travail même si les variations en styles et, donc, dans l'aspect des héros peut être un peu déconcertant (passer du Superman en jeans T-shirt aux airs de videur au bellâtre à brushing façon New 52 en quelques pages donne un peu le tournis). En définitive et en dépit de certains raccourcis peu avenants (la Kryptonite comme chimiothérapie de substitution, mouais), Le Règne de Savage offre un bon moment aux fans de Superman, détonnant de fait avec une bonne part de la production de l'époque.