L'histoire :
Les multiples analyses médicales conduites par Clark sont claires: il n'en n'a plus pour longtemps. Son exposition à de grandes quantités de Kryptonite, son expédition sur Apokolips, son combat contre Ulysse, contre Savage, tout cela a réussi là où tant d'autres ont échoué. Décidé à aider le plus de gens possibles à travers le monde et aussi d'assurer sa succession, Superman multiplie les actes de sauvetage et se met à la recherche de sa cousine, Kara, qu'il espère voir prendre sa relève. Pendant ce temps, en Chine, une scientifique semble tout faire pour acquérir un maximum d'informations et de spécimens organiques du Kryptonien, et ce dans un but mystérieux. C'est ainsi qu'une boule d'énergie va venir frappé un évadé en cavale qui va tout d'un coup acquérir la mémoire et les pouvoirs de Superman. Et si le véritable Superman est allé chercher l'aide de ses amis Wonder Woman et Batman, l'aide la plus précieuse qu'il recevra viendra pourtant de lui-même. Ou plutôt d'une version de lui-même...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce Superman : Requiem est avant toute chose un au revoir au Superman des New 52. Post-Flashpoint et pré-Rebirth en passant par le décrié Convergence, le héros phare de DC Comics se retrouve en effet en plein pastis cosmologico-marketing et c'est la continuité, la logique et la qualité de ses aventures qui en ont encore fait les frais. On a donc ici un récit servant principalement à amener l'existence du Superman des New 52 à son terme tandis que sa version pré-Flashpoint réapparaît et, avec elle, le fils de Lois et Clark: Jon; Une nouvelle-ancienne-version (encore « incomplète », au terme, de ce volume) qui évoluera par la suite dans les titres post-Convergence. Il serait grand temps que les éditeurs de DC mettent derrière eux leurs multivers et les sempiternels tours de passe-passe sur lesquels ils s'appuient depuis plus d'une décennie et se concentrent sur le seul fait de raconter de bonnes histoires. Concernant ce tome, l'histoire se déroule mollement et la piste chinoise se révèle décevante. Graphiquement, les artistes comme les styles s'enchaînent assez joliment et les morceaux de bravoure sont impressionnants, comme ils se doit. Reste que si Peter Tomasi fait une de fois de plus du bon travail d'écriture dans cette ultime aventure, on sent que l'enthousiasme n'est guère là. On tourne l'ultime page en étant déçu du sort réservé à l'Homme d'Acier. Même si cette version New 52 n'avait pas convaincu (la faute aux intrigues plus qu'à la nouvelle version même du personnage), elle avait quand même du cœur et on est nécessairement un peu peiné de la voir ainsi jetée aux orties.