L'histoire :
L’équipe est contente : il se réveille petit à petit. Le médecin observe l’évolution lente d’Oliver. Il reprend conscience mais il parle toujours de magie, d’évidés et de danger. Le toubib a beau lui dire de se calmer, rien n’y fait. Il panique à nouveau et veut rentrer chez lui pour retrouver Elyn. Tout lui revient en tête : il avait réussi à se débarrasser de la maléfique Ilynna Cavea. Elle est morte dans les égouts putrides, comme le rat immonde qu’elle était. Mais ce qu’elle a dit avant de crever l’a inquiété au plus haut point. Tout ça n’avait servi que de diversion. Le but était de laisser du temps à Halcyon pour retrouver sa femme et se venger sur ceux qu’il aime. Si on ne peut arrêter l’Elu, autant taper là où ça fait mal. Oliver est ramené durement à la réalité, dans cette camisole où il est enfermé, les bras liés. Le médecin tente de le ramener à la raison : la magie, la vengeance, les pouvoirs et sa mission. Tout cela n’est que le résultat de sa maladie et de sa schizophrénie. Mais alors, qui dit vrai ? Est-ce que tout cela n’est que dans sa tête ? Ou est-ce que les Évidés ont réussi à faire du mal à Elyn ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vanish, la nouvelle série Indé de Donny Cates, n’a pas livré tous ses secrets. Dans ce tome deux, on passe de surprises en surprises, à l’image de ce début choc où Oliver se retrouve dans un asile. Tout tourne autour du personnage principal et de son identité. On se demande sans arrêt qui il est vraiment et le doute reste toujours de mise. Cela donne du coup un récit sombre et introspectif, avec une psychologie trouble. Cates fait en plus un sacré rebondissement avec le personnage de Vanish. Cela dit, un twist pour Oliver, quoi de plus normal ! Elyn prend également beaucoup d’épaisseur et le tome trois promet une sacrée suite avec elle. N’oublions pas la magie qui prend de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure de la série même si les combats sont moins nombreux par rapport au premier tome. On adore néanmoins cet univers si particulier et déjanté comme si la série de Mark Millar, The Magic Order, se mettait au dark metal ! Cette version rock qui colle bien à la peau de Cates est sublimée par le style graphique de Ryan Stegman. C’est bien simple : on a l’impression de revoir les plus belles heures de Spawn avec sa violence sombre, ses personnages haut en couleurs et aux gueules marquantes et cette sensation de rage constante. La magie d’Oliver opère toujours.