L'histoire :
Des milliers d'années après avoir créés les hommes, les Dieux de l'Olympe s'interrogent sur la capacité des mortels à les vénérer. Dans la salle du trône de Zeus, Artémis s'oppose à son demi-frère Arès. Celle-ci souhaite créer une autre race, une espèce capable de pousser les humains à être toujours plus croyants. Le Dieu de la Guerre pense au contraire qu'il faille les faire souffrir. Zeus ne tranche pas et les laisse débattre. Voyant la situation périclitée, Artémis convie Athéna, Déméter, Hestia et Aphrodite à l'accompagner. Ensemble, elles se rendent au puits de Renaissance et vont créer cette nouvelle espèce. Les Amazones firent leur apparition en Grèce, sur l'île du Paradis. Là-bas, elles s'organisèrent et bâtirent une société mise parfois à mal par les manigances de certains Dieux, Arès en tête. Pourtant, après 3000 ans, c'est la naissance d'un enfant qui va complètement chambouler les Amazones mais aussi l'Humanité. Diana était née et elle bénéficiera des connaissances de son peuple que ce soit en termes de combat ou bien de culture...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Membre de la Sainte Trinité de DC Comics, Wonder Woman a connu un parcours de publication assez chaotique en France, notamment durant les années 80 et 90. Auteur complet et talentueux, George Perez avait pris en main la destinée de la princesse Diana dès 1987. C'est le début d'un run long de plus de 60 épisodes que nous découvrons enfin dans cette première intégrale. Dès les premières pages, l'artiste fait très fort. Il revisite la création des Amazones et l'arrivée, plus tard, de notre héroïne. La dimension mythologique est omniprésente et se révèle fascinante. George Perez est un formidable narrateur et le prouve tout au long des 14 épisodes de l'album. La tragédie côtoie les scènes de combats épiques, la montée en puissance de l'Amazone accompagne celle de la personnalité de Diana. Même si les oppositions entre Wonder Woman et Arès sont multiples dans ce premier opus, on notera que George Perez vante les vertus du dialogue et une non-violence assumée. Il y a des moments réjouissants et presque émouvants parfois. L'arrivée de Diana dans le monde des humains est décrit avec une vraie justesse. Si parfois, on regrettera quelques cases un peu bavardes, elles n'en sont pas pour autant ennuyeuses. Hissée toujours plus haut grâce à la qualité époustouflante des dessins de George Perez (et d'une colorisation certes surannée mais encore très agréable à l'œil), cette série est LA référence incontournable pour tous les fans de la princesse Amazone. Oubliez les runs de Brian Azzarello, de J. Michael Straczynski ou de Greg Rucka, le véritable récit indispensable est celui-ci. George Perez a emmené Wonder Woman encore plus haut que sur le Mont Olympe ! Ne le ratez pas.
