L'histoire :
Trois jeunes femmes ont réalisé leur rêve : rencontrer les Amazones dans la forteresse des Bana-Mighdall à Kurak. Mais ce n’est que le commencement car elles veulent toutes rentrer dans l’ordre très fermé des guerrières intrépides. Les raisons sont différentes : l’une ne supporte plus la dictature des hommes, l’autre veut être libre tandis que la troisième cherche autre chose et un sens à l’existence. La reine Faruka et la reine Atalante les accueillent et leur expliquent qu’il faudra qu’elles passent une épreuve pour mériter leur place : un combat à mort ! Elles auront tout d’abord le choix des armes. Artemis amène un coffret avec des pistolets de différentes tailles et différentes époques. Deux se ruent sur les armes à feu mais la dernière prend calmement un bâton. Intriguée, la reine lui demande d’expliquer son choix. L’humaine explique que les Amazones sont des guerrières légendaires, les plus grandes qu’il soit et qu’elles n’ont pas besoin d’armes puissantes. Ce sont elles qui sont les armes. De plus, une Amazone évite de tuer si elle le peut et encore moins des sœurs qui veulent devenir comme elle. La reine sourit et annonce qu’elle a obtenu le droit de rentrer dans l’ordre des Bana-Mighdall, à la différence des deux autres qui ont fait le mauvais choix et ont échoué à leur test. Les deux humaines seront chassées après qu’on leur ait fait perdre la mémoire des derniers jours qu’elles ont vécus. Les réjouissances commencent pour accueillir cette nouvelle Amazone mais la fête tourne rapidement court. Un monstre gigantesque apparaît dans la forteresse et sème le chaos…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vous avez toujours rêvé de voir une véritable histoire sur les Amazones qui se passe sur l’île de Themyscira ? Souriez car votre vœu est exaucé dans ce tome 3 de Wonder Woman Infinite. Jamais un comics n’a autant développé cet univers pourtant si riche, allant même jusqu’à inventer une nouvelle faction des Amazones : les Esquecidas, superbe mélange d’Amazones et d’Indiennes d’Amérique. Ce qui porte donc le nombre des ordres à trois : les Esquecidas, les Bana Mighdall et bien sûr les Themysciranes. C’est à partir de ce postulat que l’intrigue se déploie sous fond de rivalité politique et de tensions de pouvoirs. Les auteurs poussent très loin la description, rendant Themyscira et les Amazones plus merveilleuses que jamais. Tant et si bien que Wonder Woman, pour la première fois, est reléguée au second plan. On assiste à quelque chose d’unique avec une histoire magnifique, digne des meilleurs récits de la mythologie, avec en plus un événement marquant qui va bousculer la narration et la faire basculer dans le genre policier. Malgré la profusion des personnages et l’impressionnante galerie féminine (bien à l’air du temps ?), l’ensemble reste fluide et parfaitement lisible et compréhensible. Tout est si magique et fascinant qu’on est presque déçu quand le récit bascule ensuite dans du classique avec un final plus proche de ce que l’on voit dans tous les récits de super-héros. Malgré tout, ce tome va marquer les esprits d’autant que le graphisme est majestueux. Avec un casting là aussi très féminin, les artistes se succèdent (parfois avec plus ou moins de réussite) parvenant finalement à maintenir une sorte d’unité. Toutes magnifient la grandeur et la beauté des Amazones. On aurait toutefois aimé que Joëlle Jones soit un peu plus présente car ses planches sont d’une beauté et d’une modernité renversantes. Longue vie aux Amazones !