L'histoire :
La soirée se termine pour Steve Trevor : cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu ses vieux amis. Il range le plus gros de ses affaires dans son appartement et discute en même temps avec Ella, qui lui donne volontiers un coup de main. Soudain, il lui propose de lui montrer ce sur quoi il travaille en ce moment. Il a réalisé un documentaire ! Ella est intriguée et flattée que Steve lui fasse confiance à ce point mais quand elle voit la première image, elle subit un choc. Il s’agit de Diana qui se trouve sur un banc, habillée en civil et qui répond en toute décontraction à des questions posées par le cameraman. Elle parle avec beaucoup de pudeur de ses pouvoirs et semble même gênée de raconter sa puissance phénoménale. La vidéo enchaîne ensuite sur des nouvelles de la télévision diffusée il y a quelques années. On y voit un avion en train de dangereusement se diriger vers le sol à cause d’une avarie importante. Pourtant, devant les yeux ébahis des journalistes, l’appareil se redresse comme par miracle. Les gens qui assistent à cette scène fantastique comprennent très vite qu’il s’agit de Wonder Woman qui soulève à elle seule l’avion. Steve voulait réaliser un documentaire sur l’être le plus incroyable qu’il ait jamais rencontré de son existence. Son but est simple : qu’on n’oublie jamais tout ce qu’elle a apporté au monde et à l’humanité.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le projet Infinite chez Wonder Woman avait pris des circonvolutions plutôt étonnantes, voire bizarres, dans le premier tome. Mais il faut reconnaître que les auteurs avaient de la suite dans les idées. C’est encore le cas avec ce deuxième tome qui a l’avantage d’être moins dense et qui prend du coup le temps de développer les deux intrigues qui s’y déroulent. L’inventivité est toujours de mise avec des nouveaux super vilains comme le Faiseur d’Images ou encore Atuum. Michael W. Conrad a l’art de trouver des mises en scène prenantes avec des démarrages tonitruants comme cet improbable affrontement entre Wonder Woman et… plusieurs Wonder Women ! La suite est beaucoup plus classique et tombe dans l’habituel récit de super héros avec un affrontement final spectaculaire mais c’est du bon divertissement. Diana manque d’épaisseur mais elle est plus resplendissante que jamais dans son costume de pacificatrice. Parmi les bonnes idées, on sera content de retrouver l’insolite alliance de l’Amazone et de Deadman (qui prend le corps d’un homme qui rappellera forcément des souvenirs à Neil Gaiman…). Wonder Woman a en plus la chance d’être dessinée par quelques belles pointures avec une mention spéciale pour le trait ciselé et impeccable de Marcio Takara. Sans oublier un numéro anniversaire émouvant dessiné par Jim Cheung. Qui a dit que Wonder Woman était morte ?
