L'histoire :
Il y a eu un grand éclair blanc, une lumière aveuglante, du vide tout autour... et Diana se réveille finalement en plein champ de bataille. Un beau jeune homme lui sourit, l’épée à la main. Il dit s’appeler Siegfried, le tueur de dragon. Comme Diana, il est mort et se retrouve désormais ici, à Asgard, où les plus valeureux des combattants se battent tous les jours jusqu’au soir. Dans un éternel recommencement, ils se libèrent de toute contrainte et obéissent à leur soif de sang et leur besoin de se défouler. Diana est surprise car elle était persuadée qu’elle était morte suite au combat contre le Batman qui Rit. Elle est tellement occupée à réfléchir, qu’elle ne voit pas tout de suite le guerrier se rapprocher d’eux. Quand elle l'aperçoit enfin, elle comprend que Siegfried est en danger et elle se met en travers. L’épée la pourfend et c’est le trou noir. Jusqu’au retour de cette lumière blafarde et ce vide angoissant. Désormais, elle se retrouve dans une grande salle où tout le monde festoie. L’ancienne Wonder Woman goûte à l’hydromel et, dans l’euphorie de cette nouvelle vie, elle se lâche complètement. Tant et si bien qu’elle se retrouve dans le lit avec Siegfried. Jusqu’au moment où la lumière éclatante réapparaît...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Scott Snyder et Joshua Williamson ont mis un beau bazar dans le paysage DC avec des séries de plus en plus invraisemblables sur les multivers et les menaces toujours plus énormes et improbables. Le gros event Infinite Frontier rajoute un peu plus de désordre à tout cela. Le personnage central de toutes ces séries un peu indigestes est Wonder Woman. Devenue sauveuse des multivers, puis portée au rang de déesse, la farouche Amazone a depuis quelques temps un destin particulier, pour ne pas dire un peu touffu. Pour prolonger l’univers Infinite, on aura le droit a du rab avec le devenir de chacune des grandes figures DC, à commencer, donc, par l’inévitable Diana de Themyscira. Michael W. Conrad s’éloigne un peu des multiples planètes et innombrables super héros pour développer une intrigue fascinante à ses débuts. En effet, le scénariste invente un sacré concept : la guerrière DC se retrouve à Asgard en plein Ragnarok ! Et ce n’est pas tout : après une longue partie épique dans le monde nordique, c’est ensuite dans la mythologie grecque que Wonder Woman sera transportée, au moment où les Dieux antiques meurent. L’audace paie avec, à la clef, de sacrées rencontres. Ces deux récits bouleversent profondément nos habitudes avec une belle maîtrise de la narration et un détournement malin de mythes très connus. Malheureusement, l’histoire ne s’arrête pas là. On verse de plus en plus dans le délirant. Wonder Woman a beau avoir soif de justice et d’actions, on finit par s’y perdre avec, cette fois, un monde rempli de fées, puis une Terre 11 peuplée de femmes super héroïnes. A trop vouloir en faire, on perd en magie et en puissance. On se serait volontiers arrêté aux superbes dessins de Travis Moore, presque trop léchés, mais particulièrement attrayants. Car le reste est maladroit et jure trop par rapport au début. Plus forte que les valkyries et les amazones, il y a désormais Wonder Woman !
