L'histoire :
1820. Prêt des côtes californiennes, sur un bateau se déroule une joute quotidienne entre un homme d’un certain âge et le jeune Diego de la Vega qui rentre d’Espagne pour être près de son père. Quelque temps avant d’accoster, l’homme indique à Diego que son habileté à l’épée lui sera utile puisque les autorités militaires ont pris le pouvoir en Californie. Il lui apprend aussi qu’un nouveau commandant, un certain Monastorio, a été nommé il y a peu et que ce dernier mène les affaires du territoire avec fermeté. Du coup, Diego comprend mieux les mots écrits par son père, Don Alejandro, dans sa lettre lui demandant d’arrêter ses études sur le vieux continent pour venir l’aider à faire face à de nombreux problèmes... Après avoir réfléchi en compagnie de son valet et ami muet Bernardo, Diego décidera de se faire passer pour un jeune homme lettré, loin de l’homme d’action qu’il est. Il décide aussi de demander à Bernardo de jouer le rôle d’un sourd-muet, de façon à ce qu’il devienne ses yeux et ses oreilles. Arrivés à Los Angeles, Diego et Bernardo font face à un barrage militaire : leurs affaires doivent être fouillées. C’est au Sergent Garcia que revient cette charge. Mais l’homme reconnaît son vieil ami Diego et s’empresse d’annoncer la nouvelle au commandant Monastorio. Mais le commandant se montre méfiant vis-à-vis de Diego. Très vite ce dernier comprend que la Californie doit se rebeller. Il prend donc le masque d’un justicier : Zorro !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Créé en 1919 par Johnston McCulley, le personnage de Zorro est vite devenu une icône intemporelle suite à la série télévisée de Disney dès 1957. À partir de là, on ne compte plus les adaptations de la franchise sous tous les formats. Côté comics, c’est Alex Toth qui dégaine le premier dans les années 1950 en mettant en place les aventures du justicier masqué, inspiré par les histoires de Johnston McCulley. Et mine de rien, l’homme développe des récits bien ficelés et prenants avec une narration visuelle très travaillée et ce, en mettant l’accent sur l’action. Du côté des graphismes, si le trait d’Alex Toth inscrit ces récits dans une époque révolue, leur force narrative et leur clarté graphique les rendent toujours aussi captivants aujourd’hui. Il faut dire que l’homme maîtrise l’art du noir et blanc, ce qui lui permet de jouer avec les ombres et les contrastes pour donner pas mal de profondeur à l’ensemble. Qui plus est, son style épuré permet d’aller à l’essentiel et s’avère efficace, notamment dans les scènes de combat ou dans les mouvements. Au final, ce recueil des histoires de Zorro d’Alex Toth par Urban Cult permet au héros masqué de retrouver une nouvelle jeunesse et de prouver par là-même que les grandes œuvres ne vieillissent jamais. À la fois hommage et (re)découverte, cette BD est indispensable pour tous ceux qui apprécient les exploits de ce justicier légendaire. Un cavalieeeeer qui surgiiiiit hors de la nuiiiit…