L'histoire :
Le capitaine Yokoi et le lieutenant Onoda essaient de trouver divers indices permettant d'élucider la disparition de la famille Suzushiro. En consultant la liste des appels téléphoniques, ils découvrent que ces personnes recevaient plus de 500 coups de fil par jour provenant des habitants de la ville de Soil. Partis interroger une famille voisine, les deux policiers se heurtent au mépris des gens qui n'hésitent aucunement à avouer leur haine vis à vis des Suzushiro. Yokoi et Onoda ne progressent plus et c'est finalement suite à un appel anonyme que l'enquête va pouvoir avancer de nouveau, car l'agent Katakuri découvre le corps inerte du délégué. En explorant sa maison, les policiers trouvent un complexe vidéo où des écrans affichent la vue de caméras situées dans toute la ville. Ils visionnent alors les images du jour de la disparition afin de trouver ce qui a pu arriver aux Suzushiro mais, là encore, ils sont malchanceux : une panne de courant a empêché l'enregistrement des images...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Atsushi Kaneko est un mangaka encore peu connu en France mais cela ne risque pas de durer encore bien longtemps. Avec sa série Bambi, il avait déjà su se faire remarquer, mais aujourd'hui avec Soil, il a de quoi transformer l'essai. Son histoire aux allures de thriller bizarroïde captive dès les premières pages. Entre le capitaine Yokoi, un macho assez beauf mais qui est moins bête qu'il n’en a l'air, et le lieutenant Onoda, une jeune femme célibataire timide et assez spéciale, le tandem de flics est bien en place et véritablement irrésistible. Le côté fantastique du récit est assez présent et les mystères se multiplient au fur et à mesure que les pages se tournent. La galerie des personnages s'étoffe aussi et le mangaka dévoile quelques pans du passé de certains d'entre eux. Le délégué a beau être retrouvé mort dans cet album, il reste tout de même un protagoniste important pour la suite des événements. Visuellement, Atsushi Kaneko montre un trait original rappelant parfois Charles Burns, avec lequel il partage des points communs pour l'aspect barré de ses titres. Soil est toujours aussi incroyable à lire, une expérience étonnante !