L'histoire :
Alors qu’elle suivait Kento près de l’immeuble abandonné, Kataoka s’est faite attraper par une bande de trois types qui l’ont battue et violée. Ayant réussi à s’enfuir, elle est désormais à l’hôpital où elle se trouve dans un état de sommeil profond. Pour Onoda et Yokoi, ce dernier événement ne vient pas aider leur enquête à progresser : la famille Suzushiro est toujours disparue. Les deux policiers souhaitent obtenir des informations sur Kento et se rendent donc à son école. Sur le chemin, ils voient trois jeunes un peu étranges faire le ramassage des ordures dans le parc public. D’après l’officier Katakuri, ceux-ci seraient d’anciens habitants de Soil et viendraient de temps à autre pour améliorer le quotidien de la population. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que ce sont ces individus qui ont fait du mal à la lycéenne Kataoka... Arrivés à l’école, Onoda et Yokoi interrogent le professeur de science Tokita. Son allure est on ne peut plus étrange mais malgré ça, il n’éveille pas vraiment de suspicion. Le soir venu, des infirmières venues voir Kataoka découvrent sa chambre vide...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le début de l’année, l’enquête des inspecteurs Onoda et Yokoi dans l’étrange ville de Soil ne cesse de captiver ses lecteurs. Cela ne risque pas de changer avec ce troisième volet savamment concocté par Atsushi Kaneko. Alors que les mystères sont encore loin d’être résolus, de nouveaux rebondissements surviennent et certains protagonistes en porteront même les stigmates. Le scénario de cet opus est toujours aussi bien mis en scène : malgré un grand nombre de personnages, on ne se perd à aucun instant et l’on se surprend à vibrer avec eux lors de certains événements. Ainsi, la malheureuse Kataoka n’a pas fini de souffrir, et Kento d’avoir des visions et de paraître plus étrange au fil des pages. On en apprend également un peu plus sur Yokoi et sur sa vie privée avec l’arrivée de sa fille à l’apparence là encore étonnante. Le mangaka tisse un récit de longue haleine et manipule son histoire de la même façon que ses lecteurs. La surprise est toujours de rigueur et l’ambiance oscille entre humour décalé et polar barré, tout cela donnant un nouvel album très réussi. Les dessins sont d’ailleurs eux aussi une des grandes forces de l’ouvrage. Entre Charles Burns et Minetaro Mochizuki, Soil s’installe progressivement comme une œuvre culte. La suite devrait nous le confirmer bien vite.