L'histoire :
Quand il était plus jeune, Ken voulait devenir policier. Malheureusement, il perdit ses parents au moment de l’adolescence et, maintenant qu’il a 16 ans, il n’a plus de but dans la vie. C’est alors qu’il tombe amoureux d'une jeune fille nommée Yumin. Hélas, celle-ci l’éconduit. Peu après, elle quitte le Japon pour la Corée afin de devenir policière. Ken a alors de nouveau un but : devenir policier en Corée, comme Yumin ! Mais, là-bas, sa candidature est refusée et sa situation devient vite compliquée. Un jour, en déambulant dans les rues de Séoul, il retrouve Yumin qui lui demande ce qu'il devient. Ken se confond en mensonges et prétend travailler pour une société de jeux vidéo, ce qui est peu crédible au vu de son apparence négligée. Ken part ensuite noyer son chagrin dans une roulotte et, le prenant en pitié, le restaurateur lui offre le repas. Ken n'a pas le temps de le remercier que des mafieux débarquent et détruisent la roulotte en réclamant de l'argent à son propriétaire. Le jeune japonais sort alors de ses gonds et massacre les voyous. Il déclare que le restaurateur est désormais sous sa protection, ce qui attire l'attention d'une autre bande...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est au tour de Sun-Ken Rock de s’offrir une version « deluxe » : plus grand format, couverture rigide, illustrations en couleurs, volume double... Le packaging est soigné et devrait plaire aussi bien aux fans de la première heure qu’à ceux qui veulent découvrir l’histoire de Ken. Celle-ci commence bien mal (le garçon perd ses parents, se prend un râteau et ne trouve pas de travail après avoir émigré en Corée) mais les choses changent rapidement quand un gang le repère et décide d’en faire son chef. L’intrigue démarre bien vite mais, pour que cela passe bien, elle possède beaucoup d’humour et ne se prend pas vraiment la tête. Mais, dès que Ken enfile son costume Armani, les choses deviennent sérieuses : Ken évolue dans un monde violent, et va devoir donner des poings et des pieds pour se faire entendre. Mais la violence est aussi sexuelle et il faut sauver de belles jeunes femmes en détresse. C’est un défouloir qui ne fait pas durer le suspense inutilement : ces messieurs savent se battre et n’hésitent pas à le faire, du coup on ne peut pas s’ennuyer du tout ! Enfin, en plus de nous offrir un divertissement adulte, le récit aborde des thèmes plus sérieux comme l’immigration ou la prolifération des gangs et de la criminalité. Graphiquement, le style de Boichi ne peut pas plaire à tout le monde mais il est rudement efficace et adéquat à l’histoire. Il met parfaitement bien en valeur les expressions et le charisme des personnages, les apparences sont soignées et les cadrages sont particulièrement travaillés. Vraiment, on savoure cette version « deluxe » !
