L'histoire :
Rachel regarde un feuilleton à l’eau de rose et se demande comment font les gens pour se dire « je t’aime » si facilement. Rose lui rappelle qu’il ne s’agit que d’une sitcom et qu’elle ferait mieux de se préparer pour son premier jour à son nouveau travail plutôt que de regarder ces âneries. Si Rachel n’arrive jamais à dire au mec avec qui elle sort qu’elle l’aime, Rose, quant à elle, ne se pose pas la question : quand elle aime, elle le dit et c’est tout. D’ailleurs elle compte bien en faire la démonstration à son amie : appelant Benoît qui était devant l’ordinateur avec un casque sur les oreilles, elle lui annonce tout simplement qu’elle l’aime. Mais, au lieu de répondre, ce dernier a peur et n’arrive pas à le cacher. Il finit même par prendre la fuite en oubliant la moitié de ses affaires… Le soir venu, Rachel revient de sa première journée au salon de coiffure lorsqu’elle aperçoit Lucie et François qui sortent d’un café. Ce dernier a invité la demoiselle pour faire le point sur sa semaine d’absence et sur ses sentiments à son égard. Au moment de se quitter, François rattrape Lucie et l’embrasse. C’en est trop pour Rachel qui a assisté à toute la scène : cette dernière frappe Lucie avant d’annoncer à François qu’elle le quitte…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En lisant puis en refermant ce second tome, on se pose une question aussi existentielle que les tourments de l’héroïne : pourquoi l’intituler « Rose » alors que c’est encore une fois Rachel qui tient la vedette ? Ceci mis à part, ce nouvel opus s’inscrit dans la même veine que le premier : même défauts graphiques et même inintérêt scénaristique. Ce qui choque le plus est le tramage. Ce dernier est régulièrement mal placé et déborde même parfois, et les motifs immondes trop utilisés donnent un effet de surcharge fatigant, empêchant même par moment de distinguer les traits du dessin (de ce point de vue là, le pantalon de Rose page 46 fait saigner les yeux). L’auteur ne prend pas la peine d’adapter correctement ses motifs d’une page à l’autre (les draps de lit page 31 en sont un très bel exemple : les poids décoratifs sont tout petits de près et énormes vus de loin !) et l’impression globale est de voir des planches tramées à l’ordinateur, oui, mais en 1990 ! Les traits ne sont pas précis et il ne se dégage aucun dynamisme des planches malgré une mise en page variée. Au niveau scénario, comme le dit l’un des protagonistes, on a l’impression d’assister aux tribulations d’une adolescente prépubère, sauf que cette dernière à la vingtaine. C’est du Hélène et les garçons sur papier et en noir et blanc, le tout étant destiné aux jeunes adolescentes de 12-13 ans, guère plus et pas moins, si tant est que ces dernières soient fans du style en question.