L'histoire :
Cela fait maintenant un an que Narushima s’entraîne chaque jour au karaté. Aujourd’hui pour l’entraînement, Kurokawa lui demande de faire un combat contre un invité spécial : Masa. Celui-ci s’est fait recoller le sexe et sort de convalescence. Il est bien décidé à faire payer à Narushima ce qu’il lui a fait, aussi ce denier se sent-il écrasé de stress et demande à aller aux toilettes avant le combat. Isolé, Narushima prend le temps de se calmer et décide de donner tout ce qu’il a car il ne veut pas que l’enfer des viols à répétition recommence. Le combat démarre et Narushima se rend rapidement compte qu’il arrive à esquiver ou à parer tous les coups de son adversaire. Masa est bientôt essoufflé en plus d’être énervé car il n’arrive pas à toucher Narushima. Ce dernier en profite pour le provoquer de plus belle et réussit son effet car Masa se jette sur lui de manière prévisible et sans subtilité. Narushima avait tout prévu : il rentre dans la garde de son adversaire avant de lui assener plusieurs coups d’une extrême violence au visage, à tel point de Kurokawa est obligé d’intervenir pour arrêter le combat car Masa est déjà K.O. Désormais, Narushima a prouvé sa force devant tous, mais il est pourtant loin d’être sorti d’affaire car les autres détenus de la bande de Masa vont vouloir le venger en dehors des cours de karaté, à 5 contre 1 et avec des armes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une petite ellipse temporelle, on retrouve le héros après un an d’entraînement quotidien et acharné au karaté et, cette fois, on va véritablement entrer dans le vif du sujet. Dès le premier chapitre, on a en effet droit à un combat sanglant, rapidement suivi d’une bagarre à 5 contre 1 où les armes sont présentes et où tous les coups sont permis, puis encore deux autres combats notables où Narushima va risquer sa vie. Entrecoupées d’autres passages de la vie en prison de l’adolescent, ces scènes alternent également avec de nouveaux entraînements comme la visualisation de combats lorsque le héros se retrouve au mitard pieds et poings liés, ou encore de la casse (tuiles, bouteilles...). Toujours aussi prenant, le récit est également toujours aussi violent, voire même plus, et il est bon de rappeler que l’histoire se veut réaliste (c’est-à-dire que ça saigne, et que la violence entraîne des conséquences sérieuses) et qu’elle n’est donc pas à mettre entre toutes les mains. En parallèle, l’auteur dénonce toujours quelque peu les méthodes parfois inhumaines des centres de détention japonais et la relative immunité dont ils disposent pour faire ce qu’ils ont envie, même si cela n’est montré qu’en fond de tableau. Servie par des dessins et une mise en scène percutants, l’histoire continue ainsi son chemin et nous emmène encore un an plus tard, au moment où Narushima sort de prison une fois sa majorité atteinte. Jusqu’ici, ce n’était donc qu’une mise en bouche et il y a fort à parier que la suite montera encore dans cran dans la violence des combats. On est curieux de voir ça...