L'histoire de la série :
Ryô Narushima avait tout de l’adolescent japonais modèle. Mais le jour de ses 16 ans, voilà que quelque chose au fond de lui le pousse à commettre l’impensable : Armé d’un couteau, il se libère de l’étau parental dans un bain de sang. L’auteur de l'ignoble double parricide est condamné à payer pour ses crimes dans des enfers autrement connus comme maison de correction. Là-bas, il découvrira les pires facettes du genre humain. Traité d’abord en objet sexuel par son camarade de cellule, puis transformé en victime par les autres prisonniers qui le jugent monstrueux, les souffrances et mortifications sont son lot quotidien. Son équilibre psychologique ne tient plus qu’à un fil lorsqu’il découvre le karaté. Enseigné par un autre prisonnier à l’allure inquiétante, cet art martial va devenir sa seule voie de secours. Les débuts sont durs, son corps étant loin de l'idéal athlétique, mais le physique comme l’esprit s’endurcissent avec le temps… Les enfers ne le quitteront plus mais il sera préparé à tout endurer et à survivre par la force de ses poings.
L'histoire :
Après son long et mortel combat avec le karatéka de génie Sugawara, Ryô disparaît sans laisser de traces. La fin de sa rivalité avec Sugawara a crée un vide dans sa vie, vide que Ryô apparemment n'a pas su combler. En effet, on le retrouve six mois après le susdit combat, dans une arène de rue en Chine ! Ryô y enchaîne les duels avec des adversaires aux carrures impressionnantes auxquels il est systématiquement menotté. Malgré la différence de carrure, Ryô s'en sort, le plus souvent grâce à des techniques pas très réglementaires... Ce qui tombe plutôt bien, puisqu'il n'y a pas de règles. Malgré son manque évident d'orientation, Ryô a cependant un but : gagner un maximum d'argent. Ayant pris sous sa responsabilité les soins de sa soeur, toxicomane émérite, on apprend que ces combats n'ont pour principal but que de faire monter sa cote auprès des riches chinoises. Celles-ci se l'arrachent au prix fort, le démon de l'orient étant aussi à l'aise dans l'arène que dans un lit. Mais un démon qui ne perd jamais est mauvais pour les affaires et l'arène où Ryô combat finit par faire appel à quelqu'un dont l'art de combattre tient du divin. Le démon peut-il espérer vaincre un dieu ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Coq de combat est une série qui ne s'essouffle pas ! Voilà qu'après le (trop) long combat avec Sugawara, la série prend une nouvelle tournure et change complètement de décor. La mise en scène de ce volume est tout simplement excellente. On découvre le devenir de Ryô avec une progression contrôlée, sans trop en dire d'un coup, laissant le lecteur toujours aux aguets de la moindre piste. On pourra regretter toutefois que sur la fin du volume on retombe sur une figure classique du manga de combat, ce qui laisse présager les évènements à venir. Un peu plus de suspense et de désorientation n'auraient pas fait de mal, mais en manga on aime retomber sus ses pieds... Les dessins sont quant à eux toujours aussi bons, la physionomie de combattants étant soigneusement restituées sans exagérations. La violence des combats est graphiquement superbe. Les coups bas de Ryô donnent lieu à des scènes gores qui la poussent à son paroxysme. Ce volume de Coq de combat est en définitive plutôt un signe de bonne augure pour la série qui reprend du poil de la bête. Reste à espérer que l'apparition d'un nouveau dieu des arts martiaux ne nous dirige vers des combats interminables avec en plus, cette fois, un risque de dérive vers le surhumain.