L'histoire de la série :
Ryô Narushima avait tout de l’adolescent japonais modèle. Mais le jour de ses 16 ans, voilà que quelque chose au fond de lui le pousse à commettre l’impensable : Armé d’un couteau, il se libère de l’étau parental dans un bain de sang. L’auteur de l'ignoble double parricide est condamné à payer pour ses crimes dans des enfers autrement connus comme maison de correction. Là-bas, il découvrira les pires facettes du genre humain. Traité d’abord en objet sexuel par son camarade de cellule, puis transformé en victime par les autres prisonniers qui le jugent monstrueux, les souffrances et mortifications sont son lot quotidien. Son équilibre psychologique ne tient plus qu’à un fil lorsqu’il découvre le karaté. Enseigné par un autre prisonnier à l’allure inquiétante, cet art martial va devenir sa seule voie de secours. Les débuts sont durs, son corps étant loin de l'idéal athlétique, mais le physique comme l’esprit s’endurcissent avec le temps… Les enfers ne le quitteront plus mais il sera préparé à tout endurer et à survivre par la force de ses poings.
L'histoire :
Ryô, battu à plate couture au sommet de sa gloire, ne pense plus qu'à affronter de nouveau Liu («Son Goku») en combat singulier. Conscient de la différence de niveau, il accepte de suivre l'ancien maître de son nouvel ennemi. Dans le camp d'entraînement au cœur des montagnes chinoises, Ryô est confronté à la technique Yan, une jeune disciple du maître, d'une agilité hors du commun. Il se voit également imposé divers exercices pour lesquels sa puissance brute n'est d'aucune aide. Le maître, si dangereux qu'il ait pu être par le passé, est maintenant très affaibli par son grand âge, et met littéralement sa vie en jeu au cours de l'entraînement. Ryô comme à son habitude ne retient pas ses coups, ne tenant aucun compte de l'état de santé du vieil homme. A Yan, qui craint pour sa vie, le vieux maître fait comprendre qu'il est hors de question d'en rester là. Il voit en Ryô l'outil idéal pour faire entendre raison à son ancien élève, devenu aussi nuisible qu'incontrôlable. Le temps presse toutefois : Liu s'est en effet mis en route pour en finir une fois pour toutes avec celui qui a fait de lui le dépositaire de ses terribles techniques de combat...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Coq de Combat est d'une remarquable constance pour la qualité de ses illustrations. Jamais le dessinateur ne cède aux facilités du genre : pas deux personnages ressemblants, pas d'emphase anamorphique inutile pendant les scènes de combat - qui sont toujours par ailleurs d'une grande efficacité. Les décors eux-mêmes sont étonnement fouillés pour une série d'action. En dépit de l' «hommage» plus qu'appuyé aux classiques du film de kung-fu (l'entraînement dans un lieu reculé, le vieux maître chinois anormalement fort, les exercices a priori impossibles répétés jusqu'à épuisement, etc.) les scènes d'entraînement demeurent relativement originales. Et cela sans pousser trop loin l'exagération et tomber dans l'hystérie autoparodique d'un Tarantino. Un point inquiétant : le tournant vers le surnaturel – ouvert au tome précédent avec l'apparition de Son Goku – semble se confirmer. Espérons que nous ne verrons pas les auteurs céder à cette surenchère systématique de tome en tome, trop commune aux séries de Shônen victimes de leur succès.