L'histoire :
Imbéciles heureux se présente comme un recueil de plusieurs histoires courtes. Ce volume commence sur fond de drame familial : un médecin à fortes ambitions politiques voit ses plans troublés par les agissements criminels de son fils. Sa famille déchirée arrivera-t-elle à surmonter cette crise ? L’histoire suivante présente les hésitations d’une jeune japonaise entre l’attente du prince charmant et la tentation de l’argent facile grâce à la vente de sa virginité. Après un court intermède d’horreur classique, nous avons droit aux mésaventures d’un jeune homme et de son ami impulsif, qui ne peut s’empêcher de vouloir faire tout ce qui lui est interdit. La situation devient très vite dramatique lorsque ce dernier décide de passer son permis. Enfin, la dernière histoire raconte comment une presse sans éthique peut briser des vies. Il s’agit ici d’un jeune homme qui perd sa femme dans un tragique accident. L’assurance vie étant importante, un journaliste ne tarde pas à s’intéresser à l’affaire. En découvrant une rumeur sur le veuf, il décide de donner un coup de main à la justice…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un manga plaisant à lire ! Maintenant que les shônen et shôjo sont bien installés en France, les éditeurs commencent à prendre des risques en important d’autres styles, comme les seinen. Non content de faire partie de cette catégorie encore peu représentée en France, ce manga se démarque par le choix de l’auteur de dépeindre l’horreur sociale. Nul besoin de monstres tentaculaires, le voisin de palier, avec toutes ses ambitions et frustrations, suffit largement pour le premier rôle ! Cela est d’autant plus intéressant que l’auteur ne joue pas les moralisateurs, il se contente de raconter une histoire. Les conclusions sont à faire soi-même. Le « et si c’était vrai ? » de la couverture résume bien le parti pris de la série. D’ailleurs, la couverture est tout simplement sublime. Elle vous donnera un bon avant-goût de la qualité des dessins qui sont en général très détaillés, malgré quelques défauts de proportions et décors vides par endroits. Bref, si vous avez envie d’explorer d’autres contrées de l’imaginaire nippon, voici une occasion à ne pas rater !