L'histoire :
Japon, époque Kyôhô. Le jour vient à peine de se lever dans une petite ville de campagne que Jinbe arrive en pleine place centrale pour hurler ses respects au Soleil avant d’entamer ses exercices de frappe. Les autres villageois n’ont pas d’autre choix que de se lever à cause du vacarme que fait le garçon. Un peu après cela, Jinbe va s’entraîner au maniement du sabre dans le dojo de son père, maître Tsukishima. Il se fait réprimander pour sa mauvaise façon de se tenir quand un inconnu vient les interrompre. Celui-ci se présente comme Kotori Matsunohara et explique être venu depuis Edo pour recruter maître Tsukishima. Jinbe est ravi que son père obtienne un poste de la part du shogunat mais l’homme refuse : blessé gravement à la jambe gauche, il ne saurait remplir efficacement son rôle. Kotori s’apprête à repartir mais Jinbe l’arrête : ce dernier veut prendre la place de son père. A la surprise générale, son paternel est d’accord avec cette décision. Kotori n’a pas trop son mot à dire mais accepte après avoir vu la force de Jinbe qui a oublié de s’informer sur la mission qui l’attend...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se déroulant à l’époque Kyôhô au Japon (début du 18ème siècle), Jinbe evolution nous raconte comment Jinbe, un garçon qui suit la voie du samouraï, se retrouve à intégrer une agence nommée Shinnakamashi (et surnommée Mushibugyo) où il va devoir exterminer les insectes géants qui sévissent dans tout Edo. Le démarrage est assez classique mais a cependant le mérite de ne pas traîner en longueur : Jinbe est rapidement enrôlé, fait la connaissance de ses collègues et se bat contre des monstres. Il y a donc pas mal d’action pour dynamiser cette introduction qui s’attache surtout à nous présenter les personnages et leurs relations, ce qui évite l’ennui avec des palabres à rallonge. Toutefois, le déroulement des évènements est trop prévisible et les personnages ont des comportements tellement stéréotypés qu’on a du mal à avoir envie de s’attacher à eux. Pour ce qui est des graphismes, l’auteur nous propose des planches très dynamiques et plutôt bien fournies. Les personnages ne manquent pas de charisme ni ‘expressivité, mais on restera dubitatif sur les chevelures au rendu disgracieux. Les scènes d’action manquent un peu de fluidité à cause d’un abus d’effet d’amplitudes lors des attaques mais elles ne manquent toutefois pas d’impact. A noter quelques touches de fan-service complètement gratuites, 100% destinées à attirer les lecteurs vers ce nouveau titre. Ce premier coup manque encore un peu de tranchant mais peut-être que la suite saura s’affûter.
