L'histoire :
Au lycée, la plupart des élèves admirent le capitaine du club de kendô, Asuka, incarnation de la beauté et de l’homme fort et viril. Cet après-midi, les filles ayant préparé un gâteau au cours de travaux ménagers lui proposent d’y goûter mais le jeune homme reste stoïque pour ne pas avoir l’air d’aimer ce qui est trop doux. Près d’eux, une demoiselle fait face à des racketteurs et ceux-ci se mettent rapidement en colère. Ils s’apprêtent à la frapper mais Asuka intervient à temps et les fait fuir. La jeune fille, prénommée Ryo, le remercie en lui faisant un sourire ravissant et le lycéen tombe immédiatement amoureux d’elle. Seulement, ces sentiments réveillent chez le jeune homme son cœur de jeune fille : non seulement il a une furieuse envie de lire des shôjos, mais il ne peut s’empêcher d’acheter des peluches et des objets tout mignons. Depuis qu’il est tout petit, Asuka fait pourtant des efforts pour se comporter en homme viril et il décide donc d’oublier cet amour. Cependant, Tachibana, un de ses camarades, a remarqué les sentiments du jeune homme et lui annonce qu’il va tenter sa chance avec Ryo…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela fait quelques temps que l’on nous annonce la sortie de ce titre, devenu un véritable phénomène de société au Japon, et notre curiosité en était toute éveillée. Alors, qu’est-ce qu’un otomen ? Eh bien, tout simplement un garçon, non pas metrosexuel, mais qui a des goûts féminins : couture, cuisine, trucs mignons et mangas à l’eau de rose. Ainsi, on suit Asuka, un lycéen à l’apparente virilité qui fait tout son possible pour cacher cet aspect de sa personnalité, jusqu’au jour où il tombe amoureux et n’arrive plus à se contrôler. Vous l’aurez compris, l’histoire a un ton très humoristique et l’auteur nous livre une comédie sentimentale qui parodie pourtant ce genre tout en en réécrivant les codes et en inversant les rôles (d’ailleurs, Asuka est beaucoup plus communément un prénom féminin et Ryo un prénom masculin). A ce propos, les clins d’œil à d’autres titres sont nombreux et on s’amuse à les identifier au fil des pages (Honey and clover, Lovely complex, Parfait-tic, le magazine Hana to Yume…). Tout en étant bourrée de gags, l’intrigue est avant tout une romance puisqu’Asuka est amoureux de Ryo, et la pureté et la naïveté des jeunes gens est aussi touchante que désespérante. Graphiquement, on nage dans le style shôjo classique, de l’aveu de l’auteur : trait fin et personnages très expressifs, peu de décors et énormément de tramage de fond. D’ailleurs, c’est peut-être le fait qu’Aya Kanno ne soit pas naturellement portée sur ce genre de graphismes qui donne un trait un peu particulier qui se démarque légèrement sur certains points. Le découpage, la mise en scène et les effets sont particulièrement soignés. Ce premier volume est vraiment fort sympathique et on attend la suite avec un plaisir non dissimulé.
