L'histoire :
Ce recueil contient 10 nouvelles, certaines parodiques et d’autres non :
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Autant prévenir tout de suite, Blame Gakuen est, d’une part, à réserver aux lecteurs de la série d’origine, et d’autre part, il s’agit surtout d’un ovni où l’auteur se tape un délire en transposant dans un tiers des nouvelles ses personnages dans des situations ridicules et parodiant les récits moe, à la mode au Japon ces dernières années. Et il faut tout d’abord bien s’accrocher pour se dire que l’on a eu raison de payer pour pouvoir lire ces épisodes spéciaux, principalement destinés à amuser les fans les plus ardus et connaisseurs des codes moe dont il est question. Un manga pour otaku, donc. Heureusement, la seconde partie se montre plus intéressante pour le commun des lecteurs, encore faut-il que ceux-ci soient assez fans de la série d’origine pour apprécier les très courtes nouvelles qui prennent alors place dans l’univers régulier, sachant que seules 2 d’entre elles (sur 7 !) valent le coup d’être lues, les autres n’étant pour l’une qu’anecdotique, pour une autre qu’un gag de quelques pages, deux autres encore sans intérêt, et la dernière assez incompréhensible et impossible à situer dans le temps ou l’espace. L’avantage est que l’intégralité du manga est en couleurs, chose assez rare pour être signalée, et que les deux récits intéressants se retrouvent justifier à eux seuls grâce à cela la lecture de ce tome (encore une fois, uniquement pour les fans de la série d’origine, les autres n’y comprendront carrément rien). Pour le reste, on appréciera tout de même un peu la partie parodique du début, même s’il s’agit plus de sourire intérieurement ou de mater une ou deux images de fan-service où Shibo et d’autres jeunes filles (humaines ou non d’ailleurs), se retrouvent les seins nus. Graphiquement, si les passages parodiques sont l’occasion pour l’auteur de faire un peu n’importe quoi (parfois de manière réussie d’ailleurs), les histoires sérieuses présentent quant à elles des graphismes plus poussés, bien dans la veine cyber-organique glauque habituelle à l’auteur. De ce côté-là, les amateurs seront ravis, car la couleur et le travail à l’ordinateur donne une nouvelle dimension au trait de l’auteur. La postface de 4 pages sur la disparition progressive des vrais récits de SF, de hard-SF et de cyberpunk, parasités progressivement par la tendance moe, est peut-être finalement ce qu’il y a de plus intéressant, même si on en apprendra par contre assez peu sur les coulisses de la création du présent tome, si ce n’est que le responsable éditorial de l’auteur est un « type pas net » qui réclame des « dessins de Shibo à poil » en « dessinant bien ses tétons » ! En résumé, ce recueil a un intérêt limité mais 2 des 10 nouvelles qu’il contient contenteront tout de même les fans de l’auteur, et certaines autres les feront peut-être même délirer. Pour autant, il conviendra probablement d’essayer avant d’adhérer tant tout cela est très spécial.