L'histoire :
Pendant les vacances d’été, Yuzuru travaille ne tant que serveuse dans un hôtel. Aujourd’hui, elle a affaire à trois jeunes gens qui ne veulent pas payer : il faut absolument des espèces et leur porte-monnaie est resté dans la chambre. L’un d’eux ne supporte pas que la demoiselle lui fasse des remontrances et la pousse dans la piscine. Une fois hors de l’eau, Yuzuru jette un verre d’eau à la figure du garçon en le traitant de personnage odieux : elle a reconnu sa boucle d’oreille qui indique qu’il fait partie de la section Kuge du lycée Hojo, une section pour les gosses de riches insupportables. Comprenant que la demoiselle fait aussi partie du lycée Hojo, le jeune homme la prend sur son épaule et l’emmène dans sa chambre d’hôtel où il laisse Yuzuru prendre une douche pour qu’elle ne sente plus le chlore. La jeune fille se dit que le garçon n’est peut-être pas si méchant quand celui-ci, qui lui dit s’appeler Kai, la rejoint sous la douche. Il l’embrasse de force et commence à la tripoter tout en lui mettant une boucle d’oreille. A cause de la chaleur, Yuzuru se sent un peu mal et commence à avoir un vertige. Finalement, elle reprend ses esprits et gifle Kai qui s’en va alors non sans avoir laissé l’argent dans la chambre. A la rentrée, le professeur de Yuzuru lui annonce qu’elle a été choisie pour être la « honey » de Kai, c’est-à-dire qu’elle va devoir faire le serviteur du garçon jusqu’à la fin de l’année, ce qui est d’ailleurs confirmé par la boucle d’oreille, symbole de soumission que lui a mise son « maître ». Yuzuru accepte car elle sera exemptée de frais scolaires mais elle va devoir supporter un « maître » aux penchants pervers...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le coup des élèves riches qui peuvent choisir n’importe quelle personne pour être leur serviteur est déjà assez navrant en soi, l’auteur a trouvé une bonne idée pour rendre l’ensemble encore plus consternant : Kai « punit » sa « honey » (oui c’est le surnom pour les serviteurs) en l’embrassant de force (quand ce n’est pas du suçon ou du pelotage), la demoiselle acceptant cela car elle sera ainsi exemptée de frais de scolarité et que le jeune homme est trop beau quand il fait du basket... Bien sûr, une fois le marché accepté, la lycéenne ne peut plus faire marche arrière sinon quoi elle sera renvoyée... Au final, on a donc une héroïne nunuche à souhait (une cruche de compétition même) qui accepte de se faire tripoter pour de l’argent : cela vous évoque un métier particulier ? Pour l’instant, l’intrigue se contente d’enchaîner les punitions de la demoiselle qui accepte son sort sans trop rechigner et on a du bien du mal à trouver les personnages attachants. Cela est d’autant plus dommage que les graphismes sont soignés : le trait est fin, les personnages sont tous plaisants et expressifs, le découpage est dynamique, le tramage varié... Par contre, la narration souffre d’un gros manque de soin : on dirait bien que l’auteur pense que le reste importe peu et se concentre surtout sur les punitions de son héroïne. En clair, ce titre est une déception dont on n’attend pas grand-chose pour la suite.