L'histoire :
Hyogo, l’homme d’Enishi qui a un canon à la place du bras, s’est échappé de la prison du commissariat. Les policiers n’ont pas réussi à l’arrêter et, maintenant qu’il se dirige vers la ville, la police demande aux gens d’évacuer. Yahiko, voyant cela, décide de se dresser face au mastodonte. L’enfant est seul pour faire face à cet ennemi, mais il réussit à convaincre quelques policiers de l’épauler. Hyogo arrive face au groupe et Yahiko découvre alors que l’arme qu’il porte au bras a changé : il s’agit maintenant d’un lance-grenades ! Les policiers sont tétanisés mais Yahiko s’élance contre l’adversaire. Seulement, les grenades lancées à répétition obligent l’enfant à esquiver les attaques sans pouvoir en placer lui-même. Acculé, Yahiko demande à l’un des policiers, Shinichi, de prendre l’ennemi en tenaille. Tandis que Shinichi détourne l’attention de Hyogo, Yahiko s’élance et attaque le bras de son adversaire, à la jonction où se greffe le canon. Le coup a été efficace, mais pas assez : avec un sabre d’entraînement et sa puissance relative, Yahiko n’a évidemment pas terrassé son adversaire. Prêt à repartir au combat, le garçon va pourtant voir sa chance tourner en sa défaveur : un jeune enfant débarque au milieu du champ de bataille, à la recherche de son père. Hyogo, qui n’est pas lucide, tire sur tout ce qui bouge, et l’enfant ne fait pas exception. Pour le protéger, Yahiko va alors subir les dommages de plusieurs explosions...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 20ème volume met Yahiko à l’honneur. L’enfant va en effet devoir affronter seul (plus ou moins car il est tout de même épaulé par des policiers de base) Hyogo, le colosse dont le bras a été remplacé par un canon. Comme si cela ne suffisait pas, le canon a pour l’occasion été remplacé par un lance-grenades ! L’affrontement est prenant et remplit toute la première moitié du volume. Pendant ce temps, Tsubame va retrouver Kenshin dans le quartier des parias : l’enfant est venue lui demander de l’aide pour qu’il sauve Yahiko. La voix de cette dernière atteindra-t-elle son cœur alors que personne d’autre n’a réussi à le faire revenir ? La fin du volume est quant à elle consacrée à Sanosuké. Parti errer sur les routes pour passer sa colère provoquée par la mort de Kaoru et la réaction de Kenshin, le jeune homme retourne inconsciemment vers son ancien village. Là, il se trouve aux prises avec un groupe mafieux soutenu par un ponte du gouvernement, mais surtout il retrouve son père. On découvre ainsi une partie du background du personnage qui avait été occultée jusqu’ici. Du point de vue graphique, mais aussi du côté de l’édition, on dénote deux ou trois défauts qui gâchent un peu notre plaisir : une faute d’orthographe énorme et une erreur de cohérence dans un texte qui inverse la gauche et la droite en parlant du bras du méchant (personne n’a visiblement relu sérieusement la traduction, ce qui démontre le manque d’intérêt de l’éditeur pour cette version deluxe), mais l’erreur graphique est sans nulle doute la plus choquante, surtout qu’elle intervient sur « la » double page du volume, le point d’orgue de ces chapitres ! On y voit Kenshin dégainer à nouveau son sabre en brisant les chaînes qui le retenaient, et la main et les chaînes ont d’énormes défauts de raccord : traits soit tremblotants, soit manquants, soit en trop... ! L’explication est simple : le dessin sur planche japonaise était en partie recouvert par un énorme texte, et la personne qui a commis l’adaptation graphique a salopé le travail en tentant de redessiner les parties manquantes du dessin après avoir effacé les symboles japonais ! Evidemment, le malfaiteur en question a en plus oublié le trait le plus important, histoire d’être sûr qu’on se rende bien compte du problème (le sabre n’a pas de manche !). Le massacre le plus honteux jamais vu dans ce genre de travail ! Le plus triste étant peut-être que cette édition deluxe inaugure carrément cet affront fait à l’auteur et au public français car la précédente édition n’avait pas ce problème (le texte était placé dans une case qui recouvrait la partie manquante du dessin). La question est de savoir si cette nouvelle version paraît en l’état sans que personne ne se soit aperçu avant du ratage ou bien sans qu'il n’ait été jugé opportun de retoucher l'image avec plus de soin... En dehors de ce souci si gros qu’il brise totalement l’immersion lors de la lecture et qui mériterait que les acheteurs renvoient leur tome à l’éditeur en demandant à se faire rembourser, ce volet est donc intéressant de bout en bout. Cet opus est aussi celui où Kenshin revient sur le devant de la scène, prêt à affronter les deux tomes restants. Et vous ?
