L'histoire :
M. Tendo dirige un dojo d’art-martiaux et il est le père de trois filles : Kasumi, l’aînée, 19 ans, féminine et versée dans les arts ménagers ; Ibiki, 17 ans, plus superficielle, amatrice de divertissements et de garçons, et Akané, 16 ans, spécialiste en arts martiaux qui, elle, déteste les garçons. Aujourd’hui, M. Tendô est aux anges : son meilleur ami M. Saotomé, martialiste comme lui, revient d’un voyage d’entraînement en Chine avec son fils. Il y a longtemps, les deux hommes s’étaient promis de marier leurs enfants, et aujourd’hui Saotomé revient tenir sa promesse en ramenant son fils Ranma, 16 ans. Seulement, ce sont un énorme panda et une jeune fille qui arrivent à l’entrée du dojo ! Celle-ci se présente comme étant Ranma et M. Tendô est sous le choc : ce n’était pas un garçon, ses plans pour la succession au dojo tombent à l’eau ! Un peu plus tard, un homme discute avec M. Tendô. Les filles ne savent pas qu’il s’agit de M.Saotomé. Lors de leur entraînement en Chine, ce dernier et Ranma sont allés sur le site d’entraînement légendaire des sources ensorcelées. Tombé dans celle du Panda, le corps de M. Saotomé prend désormais la forme de l’animal sous l’effet de l’eau froide, tandis que l’eau chaude lui redonne forme humaine. Quant à Ranma, il est tombé dans « la source de la jeune fille ». Parti se laver après avoir fait dans sa forme féminine un combat amical avec Akané, le jeune homme croise cette dernière dans la salle de bain alors qu’il est redevenu un homme et elle le prend pour un satyre... Akané est finalement désignée pour être la fiancée de Ranma, mais ni elle ni lui ne veulent de cette union forcée. La collocation des deux familles au sein du dojo commence bien mal...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Œuvre mythique de Rumiko Takahashi bien avant Inu Yasha, c’est Ranma ½ qui a fait connaître la mangaka dans le monde entier, aussi bien grâce à la version papier que son adaptation animée. La série, un des premiers mangas aux éditions Glénat (et aussi l’un des premiers en France), revient aujourd’hui dans une édition qualifiée d’« originale » par l’éditeur (« Ranma ½ [special] » en VO) et entièrement remaniée : sens de lecture japonais et surcouverture (la précédente version était si ancienne - 1994 - qu’elle était encore en sens français et avec une couverture fixe), nouvelle traduction, onomatopées originales, le tout en volumes doubles et agrémenté de bonus sympathiques (les deux pages de garde en couleurs, des fiches de personnages en fin de volume ainsi que le début d’une interview de la mangaka). Cette réédition à également le mérite de rendre de nouveau la série disponible. Par contre, cela aurait été l’occasion de proposer les pages couleurs d’origine, malheureusement celles-ci sont restées cette fois encore en noir et blanc. L’impression est quant à elle à la hauteur de nos attentes : de beaux noirs, pas de bavures ni de moirage, contraste correct et pas de pixellisation. Pour ceux qui ne connaîtraient pas déjà l’histoire, il s’agit des aventures de Ranma, 16 ans et expert en arts martiaux, qui après un voyage de perfectionnement en Chine avec son père se voit affublé d’une malédiction, tout comme son paternel : au contact de l’eau froide, les voilà désormais qui se transforment respectivement en jeune fille et en panda ! Revenus vivre au Japon, Ranma est fiancé à Akané, fille d’un autre expert en arts martiaux, par leurs parents. Aucun des deux ne veut de cette union forcée et, qui plus est, Akané a horreur des garçons : spécialiste en combat elle aussi, tous les sportifs du lycée veulent sortir avec elle, et la rumeur prétend que seul pourra y arriver celui qui saura la battre, aussi la jeune fille doit-elle chaque jour tous les affronter ! Les transformations de Ranma et les fiançailles forcées sont la source de quiproquos à tout va, sur lesquels reposent une grosse partie de l’humour totalement déjanté de la série. Bien sûr, le caractère improbable et les rebondissements loufoques y jouent aussi une énorme part, et tout cela fait de ce titre l’un des plus drôles et des plus palpitants de l’autrice. N’oublions pas également des débuts de romances et le compte y est. Le dessin y participe également : grimaces irrésistibles, sens de la mise en scène et du comique de situation, mise en page impactante, personnages charismatiques... Tout y est ! Que vous ayez déjà lu ou pas, et possédiez ou non déjà la série, cette réédition vaut carrément le coup ! Et à 10,75€ le volume double (346 pages !), c’est même une bonne affaire. Pas d’hésitation à avoir, donc : jetez-vous sur la réédition de cette œuvre culte !
