L'histoire :
C’est la journée portes ouvertes à la Sentaï School. L’occasion pour nos héros de présenter une pièce de théâtre à leur sauce devant toute leur petite famille et le reste de l’école. « Godzillor contre Gigantor » ayant été refusée par Ultrasama de peur que l’école soit encore une fois détruite, le groupe décide donc de présenter « Roméo et Juliette ». Seulement, Bibi, qui joue le rôle de Juliette, a remanié le scénario de manière à pouvoir embrasser Hongô, même si celui-ci n’a pas le rôle de Roméo. S’ensuit donc une pléthore de scènes plus folles les unes que les autres, et menant finalement au moment tant attendu du baiser. Mais la fête est interrompue par un groupe de Gégéjoe, qui fait irruption afin de capturer Matt Ban et le ramener aux USA où il sera jugé pour haute trahison. Voulant venir en aide à leur ami, nos élèves préférés et quelques professeurs composent une délégation dont le but est d’aller témoigner en faveur de l’accusé lors du procès. Ils prennent donc l’avion pour New York, où ils devront transiter pour rejoindre ensuite la côte Ouest, à l’autre bout du pays. Mais une fois sur place, Bibi est enlevée par Evil Calamar, et notre petit groupe de sentaï se sépare du reste de la délégation pour aller la délivrer. Une fois chose faite, ils doivent désormais traverser tout le pays par leurs propres moyens et arriver à temps pour le procès. Commence alors un voyage hors normes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On en prend plein les yeux dans ce troisième et très bon volume de Sentaï School. Débarquer au Etats-Unis, le pays des super-héros par excellence, était un pari osé de la part des auteurs, et c’est bien heureusement une réussite. Ainsi, à peine débarqués à New York, nos amis font déjà la connaissance de dizaines de super-héros en tout genre, comme Super-mal-coiffé, Wonder-traverse-la-rue, Super-pas-crédible ou Super-sympa, ce qui ne manque pas de nous tirer des larmes de rire. Cette plongée dans l’univers des comics, mais aussi de la culture américaine en générale (séries TV, films, etc.), nous change un peu de l’univers plutôt japonais décrit jusqu’ici, et c’est un vrai plaisir. Pour une fois, il nous est proposé de suivre une aventure sur le tome complet, même si chaque chapitre décrit quand même une situation indépendante. On assiste à nouveau à de grands moments, comme par exemple l’épisode Jailhouse Sentaï, dont la première page parodiant Sin City est un petit chef-d’œuvre d’humour « sentaïschoolesque ». Les dessins, stylés SD, et presque entièrement réalisé à l’encre, collent toujours aussi bien à l’ambiance. Bref, cette longue attente d’un an et demi est bien heureusement récompensée !