L'histoire :
Après leurs ébats, Sutehachi et O-Shishi s’endorment rapidement mais le jeune homme est réveillé par un bruit de pet. Il n’a pas vraiment le temps de se demander qui a pu le faire qu’un autre pet retentit et, cette fois, l’odeur qui s’en dégage est nauséabonde. En fait, il y a un trou dans le mur qui communique avec l’appartement du voisin et c’est ce dernier l’auteur des méfaits. Sutehachi tente alors de lui répondre en pétant lui aussi mais cela n’est malheureusement pas efficace : non seulement le vieil homme pète de plus et plus fort, mais en plus cela réveille O-Shishi qui s’énerve contre Sutehachi. Quelques jours plus tard, Sutehachi parle de cette situation aux habitants du quartier qui sont eux aussi victime du pétomane. Ils décident alors d’aller parler au vieil homme mais celui-ci n’a pas du tout envie d’arrêter de péter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier chapitre sur les pets particulièrement inutiles et grotesques, l’histoire commence enfin à se montrer intéressante. Tout d’abord, on voit la descente aux enfers de Sutehachi et O-Shishi qui vivent dans la pauvreté et la saleté car l’homme dilapide constamment son salaire dans les jeux et l’alcool. De leur côté, O-Ei et son père vivent dans la tristesse : la jeune femme se sent seule et ne vit que pour ses tâches ménagères tandis que le dessinateur se désespère car son travail est détruit dans un incendie. Ces passages ne sont pas inintéressants mais il faut bien reconnaître qu’ils n’apportent finalement pas grand-chose à l’intrigue principale. Puis, O-Shishi prend la vedette et c’est là que l’histoire devient plus riche : si la jeune femme devient subitement nymphomane et pyromane de manière trop radicale pour qu’on en saisisse l’événement déclencheur, c’est le parcours qu’elle prend qui devient intéressant, la jeune femme étant à la fois à la recherche de l’amour, de son rêve et de la mort. Elle se laisse séduire par la beauté et l’excitation du danger, ce qui la plonge dans une spirale infernale dont la seule issue est la mort, mais cela ne va pas être aussi simple pour elle. Très corrects, les graphismes style gekiga collent parfaitement au ton réaliste du récit et on remarquera que la mise en scène est particulièrement soignée. Un volume qui rattrape les erreurs de son prédécesseur mais qui reste encore moyen : le prochain et dernier volet saura-t-il suivre le même chemin ? Cela reste à voir...