L'histoire :
Une fois de plus, Sutehachi se rend chez son maître en courant mais aujourd’hui est un jour particulier : le jeune homme a appris que son maître, Hokusai, a tenté de se suicider. En arrivant là-bas, il découvre le vieil homme étendu sur le sol avec le poignet ensanglanté et sa fille O-Ei à côté de lui. Hokusai explique alors à Sutehachi qu’il n’a jamais voulu mettre fin à ses jours mais a juste eu envie de peindre avec son propre sang. Une fois le maître assoupi, O-Ei avoue à Sutehachi la vérité : elle lui montre le superbe dessin d’un paysage peint par un certain Hiroshige et lui explique son père a tenter de se suicider juste après l’avoir vu. Quelques jours plus tard, Sutehachi se rend chez le marchand de légumes car son maître lui a ordonné d’aller chercher un radis saumuré. Cependant, ce n’est pas le marchand qu’il va rencontrer mais la fille de celui-ci, en train de regarder des images érotiques. A ce moment-là, Sutehachi ne sait pas encore quelle importance cette femme va avoir dans sa vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que l’on avait pu apprécier le travail de Kazuo Kamimura avec la trilogie Lorsque nous vivions ensemble, on était en droit de penser qu’il en serait de même avec ce nouveau titre mais ce n’est malheureusement pas le cas. Cette fois, l’action se situe à l’époque d’Edo et l’histoire nous invite à suivre Sutehachi, un dessinateur érotique dont le maître est le réputé Hokusai. Hélas, plutôt que de nous narrer de manière intéressante la folie des peintres (comme le laisse penser le titre), on suit en fait une chronique plutôt fade : la fille du maître est amoureuse de Sutehachi qui préfère quant à lui la fille du marchand de légumes... Du coup, cette histoire d’amour et de jalousie présente peu d’intérêt et les personnages ne sont pas attachants, ce qui n’arrange pas les choses. Quant aux graphismes, il faut aimer le style gekiga sinon quoi vous risquez d’être rebutés, mais les autres sauront en apprécier la qualité. En revanche, on notera que l’auteur apporte une petite touche personnelle, notamment dans les visages féminins ou les quelques double-planches qui ponctuent l’ensemble. En tous cas, ce premier volume est décevant : espérons que la suite nous fasse changer d’avis.